23 juin 2021
Convention pompier entre la CCSS et le SDIS
Sapeur-pompiers volontaire
La sécurité d’une convention de disponibilité
Une convention de disponibilité des sapeurs-pompiers volontaires salariés de la Caisse Commune de Sécurité Sociale de la Lozère (CCSS), a été signée le 15 juin dernier entre la CCSS et le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS). Les soldats du feu peuvent quitter leur travail pour rejoindre la caserne à tout moment.
La CCSS de la Lozère et le SDIS, s’engagent à organiser la disponibilité des sapeurs-pompiers volontaires dans le respect de l’obligation de la continuité du service public à laquelle est soumise la CCSS. « Au début, je ne comprenais pas cette demande de convention, car cela me paraissait naturel, que des pompiers volontaires quittent leur travail, pour secourir des personnes, ou éteindre un incendie » explique Ghislaine Charbonnel directrice de la CCSS de la Lozère, qui poursuit : « Cette convention permet le maintien de la rémunération du salarié dans la limite de 5 jours ouvrés pendant l’absence pour la formation suivi par le salarié sapeur-pompier volontaire. Les autorisations d’absence pour participer aux missions opérationnelles au titre de sapeur-pompier volontaire sont limités à 35 heures par salarié sapeur-pompier volontaire et par année civile. C’est une convention gagnant-gagnant.»
En contrepartie, le SDIS s’engage à assurer à titre gracieux au profit des salariés de la CCSS de la Lozère : une action de formation « sécurité incendie (manipulation d’extincteurs) une fois par an et une formation aux premiers secours à raison d’un samedi par an prévoyant deux sessions de formation pour les salariés de la CCSS de la Lozère.
« La CCSS de la Lozère à 230 salariés, et seulement 2 sapeurs-pompiers volontaires, c’est donc un filon pour recruter » explique Le colonel Christophe Broussou, directeur adjoint du SDIS. « Cette convention stabilise par la force de l’écrit, l’histoire du volontariat en France. Quand la sirène sonne dans un village, le sapeur-pompier quitte son travail, pour se rendre à la caserne. Aujourd’hui la sirène sonne de moins en souvent, nous avons des bips, mais le fait est toujours le même, le sapeur-pompier doit quitter son employeur, sa femme et ses enfants pour partir en mission. Cette convention permet de stabiliser la situation, car certains employeurs pourraient croire qu’il s’agit d’abandon de poste, ils pourraient empêcher le volontaire de rejoindre la caserne, cette convention met tout au clair. »
« Cette convention me libère l’esprit » témoigne Julien Barrouillet, pompier volontaire travaillant à la CCSS. « Jusqu’à maintenant, je ne me permettais pas de partir de façon spontanée, aujourd’hui, tout est clair pour le salarié, l’employeur, mais aussi vis-à-vis des autres collègues de travail. Cette convention instaure un cadre par le biais d’un engagement tripartite entre la CCSS, le SDIS et les pompiers volontaires, plus nous serons libérés dans la journée, moins la charge sera importante pour tous. »
Jean-Claude Astruc
Droits image: Le 3QA made in Lozère