Abus sexuels dans l’Eglise, affaire Barbarin. L’assemblée plénière de printemps des évêques de France s’ouvre mardi 2 avril à Lourdes dans un climat assez pesant. Organisée à huis clos, cette assemblée plénière aura également pour but de permettre aux évêques de réfléchir ensemble sur d’autres sujets sur lesquels l’Eglise est engagée, comme la bioéthique. Une assemblée plénière où sera également élu le nouveau président de la Conférence des Evêques de France (CEF), qui succèdera donc à Mgr Georges Pontier.
"Cette assemblée a lieu alors que depuis des mois et des mois, l’Eglise passe par des moments difficiles. C’est important pour les évêques de se retrouver, entre eux, pour prier, échanger et partager afin de voir ce qu’il y a lieu de faire. Deux séquences seront consacrées pour faire un point sur les mesures que les évêques ont pris depuis trois ans pour lutter contre la pédocriminalité, et sur les mesures à venir" explique Mgr Olivier Ribadeau-Dumas, secrétaire général de la CEF.
"La question n’est pas d’évincer les victimes puisque Mgr Pontier en a encore rencontrées il y a quinze jours. Les victimes sont très présentes au cœur des discussions. Mais il semblait important qu’il y ait aussi une discussion entre évêques, et un travail entre évêques sur les affaires qui ont pu avoir lieu dans notre pays" ajoute-t-il.
"Certainement. L’assemblée plénière commence toujours par un échange sur l’actualité. Je ne doute pas un seul instant que la crise sociale ne sera pas évoquée. Elle est régulièrement évoquée lors des conseils permanents" précise Mgr Ribadeau-Dumas.
"Oui. C’est important pour plusieurs raisons. L’intelligence artificielle fait partie des sujets qui ont été au cœur du débat pour les Etats Généraux de la Bioéthique. Monsieur Villani a rendu il y a quelques temps son rapport. Un délégué a été nommé sur cette question. La volonté du Conseil permanent a été d’immerger les évêques dans la réalité de cette intelligence artificielle, et de voir quels sont les enjeux éthiques qui sont en cause" estime-t-il encore.
"Il y aura au moins 17 élections dans cette assemblée. Mgr Pontier aime à redire que le président de la Conférence n’est pas le chef des évêques mais qu’il est une voix autorisée qui parle au nom des évêques et il est celui qui est garant de la communion entre eux. Il doit faciliter l’échange, le dialogue, le partage entre les évêques, pour faire avancer l’annonce de l’Evangile, en tenant compte des avis et des opinions pastorales de chacun" conclut le secrétaire général de la CEF.
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