A Combrée, l’ancien collège privé va devenir une école internationale d’excellence. La société 2IDE, propriétaire des murs, vient de donner son accord.
Depuis la fermeture de l’Institution libre de Combrée en 2005, une partie du bâtiment est occupée par l’Epide, établissement public d’insertion pour les jeunes. Il déménagera à Avrillé en 2023 pour se rapprocher des entreprises et doubler sa capacité.
L’ancien collège privé de Combrée, construit dans les années 1860, sera rénové pour y ouvrir une école internationale. Elle devrait accueillir près de 400 internes, de la 6e à la classe préparatoire.
Dans le cloître du collège, vide depuis 2005, l’herbe a repris ses droits sous le regard de la statue de la Sainte-Vierge, juchée en haut du toit. Lycéen à Combrée il y a 40 ans, Loïc Dusseau se souvient d’une fourmilière.
« On circulait dans le cloître en permanence, pour aller en cours, au réfectoire, dans les dortoirs, dans les salles d’étude… C’était le centre de vie du collège », raconte l’actuel président de l’Amicale des anciens élèves et amis de Combrée.
Le cloître devrait bientôt reprendre vie. « L’idée, c’est de faire un internat d’excellence en pleine campagne, en offrant à des jeunes qui ont besoin d’être éloignés des grandes villes, qui ont besoin de calme et de sérénité pour mieux travailler, de venir ici », explique-t-il.
« Ce sera comme dans les internats à l’anglaise, poursuit-il, avec des cours le matin et des activités l’après-midi : activités manuelles, numériques, sportives... » Quant à l’aspect international, l’école compte accueillir 40 % d’élèves étrangers.
Avant que le bâtiment puisse rouvrir aux élèves, il a besoin de travaux de modernisation. « Cela concerne l’agencement intérieur, avec un certain nombre de travaux à faire en matière de sécurité, d’accès aux personnes handicapées… » précise Loïc Dusseau.
« Mais l’aspect extérieur ne changera pas, insiste-t-il, si ce n’est qu’il sera au contraire mis en valeur pour que ce merveilleux patrimoine retrouve sa splendeur d’antan. »
Le coût du chantier s’élève à 40 millions d’euros, qu’il va falloir trouver. « C’est tout le problème, admet Loïc Dusseau, sachant que ce n’est pas impossible. D’une part, au regard de la qualité de l’internat que ça va être, avec des frais de scolarité très importants (30 à 35 000 euros l’année), prévus justement pour financer la rénovation des bâtiments. »
« D’autre part, c’est un projet qui s’inscrit sur le long terme, donc qui peut se financer sur quelques dizaines d’années, peut-être même sur 50 ans. » L’Amicale mise aussi sur les dons et le mécénat pour financer le chantier.
Il y en a pour au moins deux ans de travaux, sans compter les études avant de lancer le chantier. L’école pourrait ouvrir au mieux en 2025. La chapelle du collège restera ouverte sur l’extérieur, avec des offices et des concerts classiques.
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