Le saint synode de l’Eglise orthodoxe russe, qui se réunissait lundi, a fait savoir dans un communiqué qu’il appuyait les Eglises orthodoxes d’Antioche, de Bulgarie, de Serbie et de Géorgie dans leur volonté de reporter le concile panorthodoxe qui doit se réunir en Crète du 19 au 26 juin, faute de quoi elle refuserait d’y participer.
Un coup dur dans l’organisation de ce "saint et grand concile" qui se prépare depuis plus d’un demi-siècle. Ce rendez-vous doit réunir l’ensemble des 14 Eglises orthodoxes, convoquées par le patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomeos Ier. Une réunion historique depuis le schisme de 1054.
Dans son communiqué, l’Eglise orthodoxe russe précise que dans le cas "où cette proposition ne serait pas agréée de la Sainte Eglise de Constantinople, et où le Concile en Crète, malgré l’absence de l’accord de plusieurs Eglises orthodoxes locales, serait malgré tout convoqué, nous déclarons reconnaître avec un profond regret l’impossibilité de la participation de la délégation de l’Eglise orthodoxe russe".
Plusieurs questions politiques viennent prendre le pas sur les positions religieuses des uns et des autres. Ainsi, la question de la juridiction sur les orthodoxes du Qatar opposerait actuellement l’Eglise d’Antioche à celle de Jérusalem. Se poserait également le problème des orthodoxes les plus conservateurs, qui estiment ce concile trop œcuménique.
Les explications de Carol Saba, porte-parole de la délégation du Patriarcat d'Antioche au Concile:
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