Carte Blanche des pères Jean-Baptiste Edart et Matthieu Lefrançois

Une loi concernant le droit à l’image de l’enfant vient d’être adoptée par le parlement. Elle est censée légiférer les « vlogs », ces blogs vidéos, mis en place par des parents à la recherche de revenus publicitaires associés à ces blogs. Pour notre chroniqueur, le père Jean-Baptiste Edart, « Au-delà du droit à l’image, c’est la relation à l'enfant qui est remise en question. Les parents exercent une autorité sur leur enfant, mais cette autorité est au service de son bien-être. Cependant, dans le cas d'une exposition indue de l’image de l’enfant, celui-ci est exploité à des fins qui ne sont pas les siennes : générer des revenus financiers pour les parents. L'enfant devient alors une marchandise. [...] Cette dérive illustre une altération des valeurs fondamentales qui sous-tendent les relations sociales [...] Apprendre à vouloir le bien de l'autre est au cœur de la tâche de l’éducateur. Ainsi, les parents pourront enseigner à l’enfant à partager, par exemple, à se soucier du bien-être de l'autre pour lui-même et non pour ce qu'il m'apporte. Il s'agit d'apprendre la gratuité dans la relation, qui constitue le fondement d'une société où les relations sont humaines et source de joie et d’épanouissement, car on sait alors être aimé ou apprécié non pour ce qu'on pourrait offrir, mais simplement pour ce qu'on est. »

Père Mathieu Le François aborde le sujet de la fête de la Saint Valentin le 14 février, saint patron des fiancés et de la manière de la célébrer « autrement ».

Le Père Jean-Baptiste Edart, doyen de la faculté de théologie de l'UCO d'Angers, réagit au projet d'inscrire la « liberté d'avoir recours à l'IVG » dans la constitution française. Pour le doyen de la faculté de théologie de l'UCO d'Angers, cela « reviendrait donc à affirmer que le droit à mettre fin à une vie humaine est un des fondements de notre société, que le droit à la vie n’est pas un absolu. [...] Les rois dans le Proche-Orient ancien sacrifiaient leurs nouveaux nés pour les mettre dans les fondations de leur ville. Nous en sommes visiblement arrivés là. Or, nous savons ce que sont devenues ces sociétés : elles n’existent plus ».

Le Père Jean-Baptiste Edart réagit à la récente déclaration vaticane Fiducia Supplicans qui a fait couler beaucoup d'encre dans le monde catholique. Pour le doyen de la faculté de théologie de l'UCO d'Angers « Quoiqu’il en soit du fond du discours, une chose est certaine :  si la formulation n’est pas claire, la perception de l’autorité de l’enseignement au sein de l’Eglise en sort affaiblie auprès des fidèles et leur adhésion difficile. Ce n’est pas sans raison que le Christ invite ses apôtres à une parole claire, dénonçant fermement ce qui vient en sus comme n’étant pas de Lui : « que votre oui soit oui et votre non soit non. » Soyons donc attentifs, en disciples du Christ, à avoir toujours cette clarté d’expression. C’est un témoignage rendu à la vérité ».