Crash de l'Airbus A320 : journée de recueillement et début de l'enquête

Les familles des 150 victimes de l’Airbus A320 qui s’est écrasé hier ont été, elles aussi, accueillies à la Seyne-les-Alpes où deux chapelles ardentes ont été installées. Mercredi après-midi François Hollande, Angela Merkel et Mariano Rajoy se sont rendus sur place. Les trois dirigeants français, allemand et espagnol ont rendu un hommage solennel aux victimes de la catastrophe aérienne. François Hollande a aussi salué le mouvement de solidarité qui s’est mis en place.

Angela Merkel a salué pour sa part la fraternité, et le dévouement des habitants de la région.
Peu après 17h00, à Paris, au Bourget, le BEA, le bureau d’enquête et d’analyse, a tenu une conférence de presse  pour livrer les derniers éléments des investigations. Le BEA a fait savoir que des données exploitables avaient pu être extraites de la boîte noire qui a été retrouvée. Ces données, ce sont des enregistrements phoniques qui vont permettre aux enquêteurs de savoir précisément ce qui s’est passé dans le cockpit dans les minutes qui ont précédé la catastrophe.

Les enregistrements contiennent les sons de la cabine de pilotage, on pourra donc avoir connaissance des échanges entre le commandant de bord et le pilote, mais également de tous les sons, les annonces et les alarmes qui ont pu retentir.  
Toutes ces données n’ont pour l’instant pas pu être exploitées par le BEA qui n’a donc pas «  la moindre explication »  à fournir pour l’instant sur les causes du crash , selon les mots de son directeur. Mais pour l’instant aucune thèse n’est écartée. Une certitude ce soir : l’avion a bien volé jusqu’au bout sans dévier de sa trajectoire. 
Pour déterminer les causes exactes de la catastrophe les enquêteurs auront également besoin de la seconde boîte noire. François Hollande annonçait en début d'après-midi que seule son enveloppe avait été identifiée, information que n'a pas souhaité confirmer le directeur du BEA lors de sa conférence de presse à 16 heures. 

On en sait plus en revanche sur les nationalités des victimes. Le patron de la compagnie Germanwings à laquelle appartenait l’Airbus a annoncé ce matin qu'il y avait 72 victimes allemandes. Il y aurait également 51 passagers espagnols selon Madrid. A bord de l’appareil 15 nationalités étaient représentées, Washington a confirmé la mort de deux américains.