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Directives anticipées: Alliance Vita veut briser le tabou autour de la mort
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Directives anticipées: Alliance Vita veut briser le tabou autour de la mort

RCF,  -  Modifié le 20 octobre 2017
Le délégué général d'Alliance Vita encourage une société "où l'on parle davantage de la mort" afin de mieux vivre la fin de vie dans la société française.
2017- Christophe Damaggio- Tugdual Derville 2017- Christophe Damaggio- Tugdual Derville

Dans un sondage de l'IFOP commandé par Alliance Vita et publié jeudi dans La Croix, 14 % des personnes interrogées déclarent avoir rédigé des "directives anticipées". Un résultat "surprenant" pour Tugdual Derville. Il révèle surtout l'ignorance de la majorité des Français sur la loi sur la fin de vie.

Ce que prévoit la loi

Prévues par la loi Claeys-Leonetti du 2 février 2016, ces directives sont censées permettre à une personne qui ne peut plus s’exprimer au terme de sa vie de bénéficier du traitement de son souhait, par le biais d’un document officiel. Ces directives peuvent également se faire par l’intermédiaire d’une personne de confiance.

Pour Tugdual Derville, délégué général d’Allliance Vita,  l’important est que "le dialogue entre le patient et le médecin demeure, afin que ce dernier ne devienne pas simple exécuteur des prescriptions du patient.

"La mort ne doit plus être un tabou"

La limite de l’anticipation

Tugdual Derville, milite pour que les directives anticipées "contraignantes". Si les directives rédigées par le patient ne sont "pas conformes à son état de santé", le professionnel de santé ne devrait pas être "tenu de s'y soumettre".

"C’est en situation que nous ressentons ce que nous voulons, mais il est difficile de choisir quand on est bien portant", explique-t-il. L'anticipation de la fin de vie se joue à un autre niveau semble-t-il, celui de la discussion publique sur la mort. "Si on ne le fait pas, on laisse à nos proches des choses dures en situation d’urgence", affirme Tudgual Derville. 

"Nous encourageons une société où l'on parle davantage de la mort."

Acharnement ou euthanasie : le faux choix

Agnès Buzyn estime que la loi déjà en vigueur accompagne déjà "très bien" les gens en fin de vie.  Mais fin septembre, la ministre de la Santé a annoncé vouloir faire "un état des lieux" de l’application de son application. Une initiative qui pourrait faire avancer le débat sur la question de l'euthanasie en France. Pour Tugdual Derville, cela va permettre de "libérer la parole sur la mort" et "découvrir que nous avons les moyens techniques de soulager la douleur". 

Il déplore l'unique choix proposé aux Français qui se résume à "souffrir ou mourir, l'acharnement thérapeutique ou l'euthanasie".  Il rappelle qu' "il faut davantage appliquer l’accès aux soins palliatifs."

La sédation n'est pas la solution

La loi fin de vie de 2016 prévoit la sédation profonde et continue jusqu'au décès. A ce sujet, Tugdual Derville se montre ferme: "nous pensons qu'elle est utile dans des cas exceptionnels, mais ne doit surtout pas devenir la norme.

 

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