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Être accro à internet... et se dire écolo?
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Être accro à internet... et se dire écolo?

RCF, le 13 mars 2020  -  Modifié le 6 mars 2024

L'impact du numérique sur l'environnement m’a fait prendre conscience de mon addiction aux réseaux sociaux et de la nécessité de réduire mon usage. Par Robin, lycéen.

Thom Holmes / Unsplash - Thom Holmes / Unsplash -

'GÉNÉRATION ÉCOLO', UNE CHRONIQUE À RETROUVER DANS L'ÉMISSION 'COMMUNE PLANÈTE' - Commune Planète, c'est la nouvelle émission d'écologie sur RCF. Un rendez-vous hebdomadaire proposé par Anne Kerléo à découvrir dès ce vendredi 10 janvier 2020.
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La chronique de Robin, élève en Terminale à l'Institut de Genech

Je passe en moyenne trois heures par jour sur mon téléphone portable. Je m'informe, je regarde des vidéos, je discute avec des amis, j'écoute la radio ou de la musique. Trois heures c’est beaucoup moins que la moyenne des jeunes de mon âge qui est entre quatre et cinq heures selon différents sondages. Cependant je me sens accro… Je n’en suis pas au point d'aller sur les réseaux sociaux pendant les cours mais à la pause c'est plus fort que moi je tweete, je like, je commente…

Cette addiction a commencé il y a trois ans quand j'étais en classe de Seconde. Au début c'est pour faire comme les autres. C'est ce qui permet d'être en relation avec les amis, d'être intégré. Très vite ça devient un mode de découverte du monde et ça vient combler en moi une grande soif de connaissances. Cette vie numérique ne m'empêche pas d'avoir les pieds sur terre, d'aimer la nature, d'être sensible à la question de la transition écologique. Je suis en filière 'Aménagement paysager' et j'aimerais poursuivre mes études dans la gestion de l'eau ou la gestion des déchets. 

Là où les choses se compliquent, c’est que je prends conscience que l'impact du numérique sur l'environnement va croissant. Le numérique représente aujourd'hui près de 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. C’est le double du transport aérien. Et ça va doubler en huit ans. 

 

Tous en relation avec les réseaux, mais les uns à côté des autres. Ce n’est pas le monde dont je rêve ! 

 

Le numérique c'est aussi beaucoup de pollution pour fabriquer les téléphones, tablettes et ordinateurs et deux milliard de tonnes de déchets produits chaque année dans le monde. Et le déploiement du futur réseau 5G qui va permettre un accès plus rapide à internet depuis les mobiles, ne va pas arranger les choses.

Je me retrouve dans une situation de contradiction de plus en plus forte entre ce que je fais et mes convictions écolo. Quelqu’un m’a dit : 'c’est de la dissonance cognitive'. Vite je suis allé sur internet et j’ai trouvé la définition. 'La dissonance cognitive c’est la tension consciente ou inconsciente d'un sujet qui ne parvient pas à accorder deux pensées ou actes contradictoires.' C’est exactement ce que je vis ! Comment avancer ? Comment peux-tu sortir de cette 'dissonance cognitive' ?

En fait, je pense que la question écologique m’a fait prendre conscience de mon addiction aux réseaux sociaux et de la nécessité de réduire mon usage. À chaque inter-cours beaucoup d’élèves se retrouvent le nez sur leur smartphone au lieu d’échanger entre eux. Tous en relation avec les réseaux, mais les uns à côté des autres. Ce n’est pas le monde dont je rêve ! Finalement être en lien avec la nature, cela me ramène au désir d’un monde moins artificiel avec plus de relations directes avec les autres.

 

 

 

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