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Fin du voyage en Colombie: François appelle à "la culture de la vie"
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Fin du voyage en Colombie: François appelle à "la culture de la vie"

Un article rédigé par RCF - RCF,  -  Modifié le 11 septembre 2017
Le Pape François a achevé son voyage en Colombie. Retour sur ces journées marquées par le thème de la réconciliation.
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Le Pape François s'est rendu en Colombie dans le but de soutenir le processus de réconciliation entre les guérilleros et le gouvernement, dans un pays marqué par des années de guerre civile ayant causé la mort de 260 000 personnes. 

Au cours de son séjour, le Pape François s'est adressé aux jeunes, aux évêques, et au peuple colombien lors d'une grande messe à Bogota. Son but : soutenir la paix qui semble être souhaitée par tous dans ce pays ravagé par des années de guerre. 

Vendredi 8 septembre, lors de son Discours pour la réconciliation nationale, à Villavicencio, il a rappelé les souffrances du peuple colombien : "Une terre arrosée par le sang de milliers de victimes innocentes et par la douleur déchirante de leurs familles et de leurs proches. Des blessures qu’il coûte de faire cicatriser et qui nous font mal à tous, parce que chaque violence commise contre un être humain est une blessure dans la chair de l’humanité ; chaque mort violente nous diminue en tant que personnes."

Video de Radio Vatican

Vérité, justice, réconciliation pour la colombie

"Colombie, laisse-toi réconcilier"

Il a également appelé à la vérité et à la justice, nécessaires pour avancer : "Je voudrais, enfin, comme frère et comme père, dire : Colombie, ouvre ton cœur de peuple de Dieu et laisse-toi réconcilier. Ne crains pas la vérité ni la justice. Chers Colombiens : n’ayez pas peur de demander ni d’offrir le pardon. Ne résistez pas à la réconciliation pour vous rapprocher, vous rencontrer comme des frères et dépasser les inimitiés."

Il a terminé sa visite, hier dimanche 10, à Carthagène. Un symbole, dans une ville touristique où les inégalités sont très visibles. Il a notamment parcouru le quartier pauvre de San Francisco. Le souverain pontife a souligné l'urgence de répondre "à la culture de la mort et de la violence" par "la culture de la vie et de la rencontre". 

Le Père Camilo Bernal, ancien supérieur général des Eudistes et membre de l'organisation de ce voyage pontifical, a été très touché des paroles du Pape. "Le plus important, c’est sa présence. C’était une présence très fraternelle, très paternelle, pour nous soutenir dans le processus de paix". "Sa présence était une joie qui nous a donné la motivation d’aller vers l’avant", ajoute-t-il.

Pour ce qui est de cet appel à la "culture de la paix", le Père Camilo Bernal ne peut qu'approuver : "Nous sommes soumis à la culture de la mort depuis 70 ans. C’était une culture qui a conduit à la mort et au désespoir. Nous devons changer cette façon de vivre dans le sens de la famille, car nous avons beaucoup de violence intra familiale".

"Faire rentrer la parole du Pape dans le coeur de chacun"

Il reste encore du chemin à parcourir. Mais, selon le Père Bernal, il faudra s'engager encore plus fort : "L’Eglise doit faire connaître la parole du Pape, la faire rentrer dans le cœur et dans l’intelligence de chaque Colombien et Colombienne". 

Dans l'avion du retour pour Rome, il a répondu aux questions des journalistes. A propos du changement climatique et des dégâts causés par les ouragans Irma, ou Harvey, il a contredit le climatoscepticisme : "Celui qui nie cela doit aller voir les scientifiques et leur poser la question : ils parlent très clairement, ils sont très précis". Concernant l'immigration, le Pape François incite à ouvrir son coeur. Quant à l'action menée par les gouvernements, il invite à la générosité mais aussi à la bonne gestion du problème : "D’abord : combien ai-je de places ? Deuxièmement : il ne suffit pas de les recevoir mais de les intégrer".

A relever enfin, cette phrase à propos du président des Etats-Unis, Donald Trump, et de la suppression du programme de protection des jeunes migrants clandestins : "Il s’est présenté comme un homme pro-vie : s’il est vraiment pro-vie, il doit comprendre que la famille prend soin de la vie et qu’il doit défendre l’unité de la famille."

 

 

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