Il s’agit sûrement de l’un des dossiers les plus brûlants de la politique américaine. La prison de Guantanamo continue de diviser la classe politique des Etats-Unis. A commencer par Barack Obama et Donald Trump. Le président sortant avait promis la fermeture de ce centre de détention, très controversé notamment en raison de ses méthodes d’internement et d’interrogatoires. Il n’avait cependant pas pu le faire, en raison d’une opposition du Congrès, à majorité républicaine.
Cela n’a cependant pas empêché Barack Obama de vider progressivement les cellules de Guantanamo. Une mesure qui contrarie visiblement le nouveau président élu, Donald Trump. Ces derniers se sont échangés plusieurs messages contradictoires au sujet de la prison, ces derniers jours. L’homme d’affaires a ainsi déclaré sur Twitter qu’il fallait "immédiatement cesser de libérer des prisonniers de Guantanamo", arguant que "ces personnes sont dangereuses et vont retourner sur le champ de bataille".
De quoi laisser entrevoir la manière dont Donald Trump compte bien gérer ce dossier, avec vraisemblablement l’appui du Congrès, qui durant les premières années de son mandat, restera de la même couleur politique que lui. Ces déclarations n’ont cependant pas plus au locataire sortant de la Maison Blanche, qui à travers son porte-parole, a déclaré qu’il fallait encore s’attendre à des transferts de prisonniers d’ici au 20 janvier prochain, date à laquelle Donald Trump entrera véritablement en fonction.
Il ne reste à l’heure actuelle que 59 détenus à Guantanamo. Une vingtaine pourrait sortir dans les prochains jours. Une passe d’armes qui donne l’occasion à Barack Obama qu’il reste encore aux manettes, jusqu’au dernier jour de son mandat.
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