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Ils racontent Mai 68
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Ils racontent Mai 68

Un article rédigé par Florence Gault - RCF,  -  Modifié le 11 mai 2018
Cinquante ans après, Mai 58 apparaît toujours comme un acte fondateur de notre société contemporaine. Quel regard portent aujourd'hui ceux qui ont vécu cette période de près ?
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1968, la jeunesse descend dans les rues, s’enflamme pour des idées révolutionnaires et se révolte pour la liberté et la paix dans le monde. Étudiants, lycéens mais aussi ouvriers, poussés par des réalités sociales et des conditions économiques diverses, entrent en rébellion. Tout débute le 22 mars 68. Ce jour là, près de cent cinquante étudiants, menés par Daniel Cohn-Bendit, décident d’occuper la tour centrale administrative de la faculté de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine. Les étudiants  posent ainsi les bases du mouvement civique et politique le plus important de l’après-guerre en France. Même si pour l'historienne, Ludivine Bantigny, maître de conférences à l'université de Rouen et l'auteur de "1968, De grands soirs en petits matins" aux éditions du Seuil,  Mai 68 a même démarré encore plus tôt que ca, dès 1967.

Tout s'embrase le 3 mai, à Paris. La police évacue 500 étudiants qui occupaient la faculté de la Sorbonne. Le commissaire procède à des contrôles d'identité et embarque plusieurs étudiants au poste. Aussitôt éclatent des manifestations dans tout le Quartier Latin, au cri de "Libérez nos camarades ! Ce jour-là, la police arrête 574 étudiants. Parmi eux, il y a, bien sûr, Daniel Cohn-Bendit, mais aussi Jacques Sauvageot, vice-président de l'Unef, et le journaliste Bernard Guetta qui espérait une véritable révolution.
Le 10 mai 68, une nouvelle manifestation va venir tout bouleverser. Celle que l'on appelle la nuit des barricades. Le 13 mai, une manifestation importante submerge les rues de la capitale. Les syndicats de travailleurs ont décidé d'entrer dans le mouvement.
 

Ils racontent Mai 68 

Plusieurs générations aux visions inconciliables de la société s’affrontent. D’un côté, des leadeurs étudiants, soutenus par des intellectuels et philosophes, prêts à changer la société, bientôt rejoints par des syndicalistes et opposants politiques. De l’autre, un pouvoir qui ne perçoit pas la nécessité de changement qui s’exprime. 
A cette époque, François Leblond est un jeune fonctionnaire en poste à la Direction générale des affaires politiques du ministère de l'Intérieur. Il devient la plume de Raymond Marcellin, nommé ministre de l'intérieur le 31 mai.  François Leblond témoigne de son expérience dans "Mai 68, Raymond Marcellin, le ministre de l'Intérieur que j'ai servi" aux éditions Librinova.

L'Église catholique de France observe les faits avec une certaine bienveillance, même si certains responsables ecclésiaux se montrent circonspects, voire critiques. Il faut dire que Mai 68 intervient alors que l'Église connait une grave crise, amorcée au moment où se tient le concile de Vatican II. Crise qui se poursuit par d'importants départs de prêtres dans les années 70. 
Mgr Georges Gilson est le secrétaire particulier du cardinal Marty, l'archevêque de Paris qui prend ses fonctions dans un climat plus que délicat le 4 mai 68, après le décès de son prédécesseur.  
 

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