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[JMJ 2019] Les paroles du pape très attendues dans une Amérique centrale qui souffre
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[JMJ 2019] Les paroles du pape très attendues dans une Amérique centrale qui souffre

Un article rédigé par Anne Kerléo - RCF,  -  Modifié le 25 janvier 2019
Marquée par la violence, l'instabilité sociale et la pauvreté, l'Amérique centrale attend du pape des paroles de paix. Certains pèlerins ont déjà réclamé sa prière pour le Vénézuela.
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Si la première rencontre du pape avec les jmjistes est prévue en fin d’après-midi ce jeudi 24 janvier 2019, lors de la cérémonie d’ouverture à 17h30, 23h30 heure française, d’ici là le programme de la visite officielle du pape à Panama est bien rempli : une rencontre avec le Président de la République du Panama, puis une rencontre avec les autorités, le corps diplomatique et des représentants de la société civile au Palais Bolivar, le ministère des Affaires étrangères et enfin une rencontre avec les évêques d’Amérique centrale à l'église Saint François d'Assise. Dans une région très fracturée, marquée des crises politico-sociales et par une forte émigration,  provoquée par la violence endémique, la pauvreté, la corruption et le trafic de drogues, la parole du pape est très attendue sur tous ces sujets. Revue de détail.
 

Vénézuela, Colombie, Nicaragua: une Amérique centrale marquée par la violence et l'instabilité politico-sociale

Il est clair que les crises sociales vécues par plusieurs pays d’Amérique centrale seront évoquées par le pape au cours de ses différents discours et homélies dès ce jeudi. Si la tension est montée d’un cran hier au Vénézuela après la prise de pouvoir du président du Parlement, soutenu par des centaines de milliers de personnes qui sont descendues dans la rue, d’autres pays sde la régio sont marqués par la violence et des crises socio-politiques. C’est le cas notamment en Colombie où un attentat revendiqué par la guérilla de l’ELN a fait 20 morts la semaine dernière et aussi au Nicaragua qui devait accueillir des jmjistes pour la semaine en diocèses, préambule aux JMJ mais qui a renoncé à cet accueil en raison de la crise politique qu’il traverse. Les mots du pape sur ces situations socio-politiques très tendues seront attentivement scrutés par les observateurs et les ressortissants de ces différents pays et par les jeunes jmjistes de ces pays. Hier sur le trajet qui le menait de laéroport à la nonciature, où il réside pendant son séjour, un pèlerin brandissait une pancarte « Priez pour le Vénézuela ».
Les jeunes attendent du pape des paroles de paix, une paix à propos de laquelle le pape écrivait ceci dans dans le message qu’il avait publié à l’occasion de la journée mondiale de la paix le 1er janvier dernier : la paix ne peut jamais être réduite au seul équilibre des forces et de la peur.
 

Les MIgrants au coeur de l'Amérique Centrale et des préoccupations du Pape

La peur, évoquée justement hier par le pape dans l’avion qui le conduisait à Panama sur un autre sujet, celui des migrations. Lors d’un échange avec des journalistes, l’un de nos confrères l’a interpellé à propos du mur que veut construire Donald Trump à la frontière Etat-Unis/Mexique en décrivant ce mur comme une folie. François a répondu :  « C'est la peur qui nous rend fous. » Des mots  qu’il aura sans doute l'occasion de répéter au cours de son voyage de quatre jours, car les migrations devraient être un thème central de ses prises de parole : ce thème est au cœur des préoccupations et de la parole du pape depuis le début du pontificat et il ici dans une région où ce phénomène est particulièrement aigu. Après une année 2018 marquée par des flux migratoires sans précédent dans la région, une nouvelle caravane de Honduriens est partie ces derniers jours vers la frontière mexicano-américaine. Les jeunes en particulier sont très touchés par cette question des migrations.
 

 

Pedophilie dans l'Eglise: LEs victimes espèrent rencontrer François

Et puis, lors de la rencontre avec les évêques d’Amérique centrale ce jeudi aprèsm-midi à l’église Saint François d’Assise, le pape devrait évoquer le scandale de la pédophilie dans l’Eglise, un an après son voyage au Chili, au cours duquel, visiblement mal informé, il avait soutenu un évêque soupçonné d’avoir caché les agissements d’un prêtre pédophile. Le pape avait ensuite reconnu avoir commis de graves erreurs de perception et d’appréciation. Il a convoqué pour le mois de février à Rome un sommet sur les abus sexuels. Ce qu’il pourrait dire sur le sujet aujourd’hui aux évêques d’Amérique centrale est particulièrement attendu, notamment par les victimes d’abus sexuels dont certaines seront présentes. Elles lui ont écrit pour lui faire part de leur souhait de le rencontrer. Si aucune rencontre n’est annoncée dans le programme officiel, il est cependant probable que cela est lieu car c’est désormais devenu une habitude pour François de rencontrer les victimes lors de ses déplacements.
 

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