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L'abbé BERNARD VAN VYNCKT: "Dès bounès novèles"
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L'abbé BERNARD VAN VYNCKT: "Dès bounès novèles"

RCF Namur,  -  Modifié le 14 mai 2020
Cette fois-ci, le Doyen de Marche nous réconforte en trouvant les bonnes nouvelles dans cette étrange période. :)

â–º Voici la traduction en français:

Depuis à peu près deux mois maintenant, tous les lundis, j'ai souvent écrit des messages qui n'étaient pas des nouvelles fort plaisantes. Aujourd'hui, je voudrais vous parler de quelques bonnes nouvelles.

J'ai lu dans le journal que les flamands veulent tous venir passer leurs vacances en Wallonie. Si ! Si ! Comme cette année-ci, ils ne pourront voyager en France ou en Espagne, en Grèce ou au Maroc, ou même beaucoup plus loin, on ne les a jamais vu retenir chez nous, autant de gîtes et de chambres d'hôtel. Et dire que certains politiciens du nord du pays nous regardaient de travers, chaque fois qu'ils parlaient des wallons. Spot wallon : le bac ne se retournerait-il pas sur le cochon ?

Et comme les hollandais, qui anticipent toujours, eux, ont acheté la moitié des maisons dans les petits hameaux du pays de La Roche - et ce depuis déjà vingt ans - je puis vous garantir que cette année, cela va "flameter" partout, là-bas.

Un autre nouvelle. Sur le journal aussi, j'ai vu que les Molons, comme d'ailleurs beaucoup d'autres musiciens, vont chanter certains morceaux devant les maisons de repos. Une très belle idée que d'apporter un peu de bonheur et les encourager dans leurs vieux jours, à ces personnes qui doivent souvent être désespérées. Il est vrai que rester renfermé sur quelques mètres carrés, maintenant près de deux mois, cela doit être très pesant à vivre.

Cela fait plaisir à voir que tant de bénévoles trouvent de beau projets pour soulager un peu les jours lourds des autres.

Encore une autre nouvelle. Depuis un demi-siècle, maintenant, les sociologues nous disent que nous sommes de plus en plus individualistes. Et les autres passent après nous ! Il paraît donc que l'on s'intéresse toujours moins à nos semblables. Les gens ne se soucient pas des autres (spot wallon, ils n'en ont cure, ni du poil, ni de la plume). Tout en nous faisant penser qu'hier était mieux qu'aujourd'hui, bien sûr. Mais est-ce si vrai que çà ?

Je vois bien, moi, que beaucoup font pour rien des masques ou des habits pour les hôpitaux. Que beaucoup de jeunes vont au magasin faire les courses pour d'autres, à commencer pour les plus âgés. Qu'il y a tant et tant de services rendus avec plaisir. Mais tout cela ne fait pas autant de bruit que les messages de Trump. Pourtant, le soleil ne brille pas mieux de l'autre côté de l'Atlantique.

Encore un autre exemple. Bien des familles sont toutes heureuses parce qu'elles n'ont jamais été tant à table ensemble. Et elles y passent un long moment. Elles retrouvent le bonheur de manger ainsi. Les parents n'ont jamais autant vu leurs enfants, parce que d'habitude il faut courir dans tous les sens et l'agenda est rempli jusqu'au bord.

Voyez qu'il y a un bon côté, tout de même, à cette crise du Covid 19. Et pour çà aussi, nous pouvons être reconnaissants.

Pourtant, j'ai encore une mauvaise nouvelle. Les salons de coiffure sont toujours fermés. Pas moyen pour les femmes d'aller faire faire leurs "crolles". Et les hommes se retrouvent avec des barbes, vous ! Les cheveux ne sont pas au chômages, eux.

Je vous le dis, si les salons ne s'ouvrent pas bien vite, nous allons nous retrouver avec des têtes (comme des nids de pie) tout ébouriffées. Nous serons comme nos ancêtres les... gaulois. Pour des wallons, ce ne serait pas si mal que çà. Nous retrouverions un peu de nos racines. Mais vivement, tout de même, mes amis, que nous puissions vite retourner chez le coiffeur.

Encore une fois, je vous souhaite le meilleur. Et jusqu'à la semaine prochaine !

 
 
 
 

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