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L'université d'Angers mobilisée face au coronavirus
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L'université d'Angers mobilisée face au coronavirus

Un article rédigé par Florian Perray - RCF Anjou,  -  Modifié le 26 mars 2020
Fermée depuis les annonces du président de la République, l'Université d'Angers a décidé de mettre en place une plateforme citoyenne et solidaire pour soulager le personnel soignant.
Université d'Angers Université d'Angers

Depuis plus d'une semaine désormais, l'Université d'Angers est entré de plain-pied dans la lutte contre l'épidémie de coronavirus. Une plate-forme citoyenne et solidaire a été crée avec deux objectifs bien précis.
Le premier : mettre en relation étudiants et personnels soignants pour que des solutions de garde d'enfant soient trouvées.
Le second : recenser les demandes et besoins des médecins généralistes et des infirmières concernant des solutions hydroalcooliques, un produit un peu plus liquide que le gel du même nom, mais qui sert lui aussi à se désinfecter les mains pour éviter la transmission du virus.
C'est le département de pharmacie qui s'occupe du deuxième volet, de la fabrication dans les locaux de la faculté à la distribution. Professeurs comme étudiants sont mobilisés pour fabriquer cette solution.

Voici la recette de la potion magique

Prenez de l'eau ultra pure, elle comprend de l'alcool à 96%, de l'eau oxygénée et de la glycérine. Une fois les ingrédients rassemblés, il y a ensuite plusieurs étapes à suivre. On a d'abord une première étape de validation des matières premières. Place ensuite à la pesée, puis au mélange pour fabriquer finalement la solution qui va ensuite être conditionnée. Pour terminer, la quarantaine et enfin, la validation des lots par le pharmacien responsable et le tour est joué!


© Photo Université d'Angers
 

L'université voudrait passer le relais

Après une phase de rodage, les étudiants produisent aujourd'hui près de 200 litres par jour de cette solution hydroalcoolique, un seuil impossible à dépasser pour l'université par manque de moyens.

Frédéric Lagarce, directeur du département de pharmacie de la faculté de santé appelle donc les entreprises de spiritueux à prendre le relais.

« Elles ont l'habitude de manipuler de l'alcool et de faire du conditionnement, soutient le vice-doyen de la faculté, On souhaite qu'elles puissent avoir l'autorisation de produire cette solution hydroalcoolique. Si on voulait livrer tous les gens qui en ont besoin aujourd'hui, il faudrait faire à peu près de 10 000 litres par semaine! Nous, on va être capable de faire environ 1000 litres par semaine. »

Un engagement qui a un coût pour l'université. Près de 5000 euros ont été dépensé depuis le début de l'opération, notamment pour l'achat d'alcool. Des solutions hydroalcooliques livrées aux médecins généralistes d’Angers et sa 1ère couronne et pour les centres de soin du réseau Coville-49.
L'appel de Frédéric Lagarce n'est en tout cas pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Les Angevins Cointreau et Giffard ont annoncé se lancer dans la production sur demande de l'université. Chaque entreprise s'est dit prête à produire chacune 10 000 litres par semaine. 

 

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