La chronique européenne de François Hervouet RCF - page 7

Chaque jour le montre davantage, la Manche redevient ce qu'elle a toujours été : une frontière entre l'Angleterre et le continent. Cela ne tient pas seulement à des raisons conjoncturelles mais remonte à des différences de culture bien ancrées de part et d'autre du Channel.

La nouvelle politique agricole commune a été adoptée par le Parlement européen. Elle se caractérise par un retour vers les États et par une timide avancée en faveur d'un développement durable.

Depuis de nombreuses années, la question migratoire est l'un des thèmes essentiels de la vie politique ainsi bien nationale qu'européenne. Il est vrai que ce sujet est sensible, mais il en vient à occulter d'autres thèmes sans doute plus importants.

Le thème de la perte de souveraineté de la France au profit de l'Union européenne fait souvent l'objet de débats parfois véhéments. Peut-on réellement affirmer que la France a abandonné sa souveraineté ?

On entend de plus en plus une petite musique selon laquelle le droit national devrait l'emporter sur le droit européen. Cette tendance bien tentante se heurte cependant aussi bien à des difficultés juridiques qu'à des difficultés pratiques.

De la ferme à la fourchette, c'est l'appellation que la Commission européenne a donnée à sa stratégie agricole à l'horizon 2030. L'intention est bonne mais la réalité risque d'être décevante.

L'union européenne n'a pas de compétences en matière de santé publique et donc la lutte contre l'épidémie de covid lui échappe largement. Il n'en reste pas moins qu'elle a pu mener quelques actions et que les politiques des États membres sont globalement assez proches les unes des autres.

Plusieurs décisions polonaises amènent à se poser la question de la présence de la Pologne au sein de l'Union européenne. Il apparaît toutefois peu probable que la Pologne aille jusqu'à un affrontement qui lui ferait perdre les avantages dont elle bénéficie dans l'Union.

Pour la première fois, les Britanniques sont confrontés à une conséquence concrète et quotidienne du brexit : l'absence de camionneurs. Il leur faudra trouver une solution en dehors de l'Union européenne et aussi satisfaisante que possible pour eux.

Comme on le soupçonnait, le résultat des élections législatives allemandes n'a pa permis de dégager une majorité certaine. Pourtant un certain nombre d'enseignements peuvent déjà être tirés du choix fait par les électeurs.

En imitation de ce qui se fait dans certains États, la Présidente de la Commission a prononcé un discours fixant les objectifs de l'Union européenne pour l'année à venir. Cependant, ce discours ne peut atteindre l'ampleur de ceux que l'on connaît dans les États en raison des limites de l'Union.

La visite du pape François en Hongrie conduit à envisager deux conceptions du christianisme, l'une davantage tournée vers le repli sur soi et l'autre ouverte sur le monde.

La déroute américaine en Afghanistan a mis au grand jour une question que l'on subodorait déjà : celle de la réalité de la participation des États-Unis à la défense européenne en cas de conflit sérieux.

Comme les années précédentes, la chronique européenne s'interessera non seulement aux sujets concernant l'Union européenne ou le Conseil de l'Europe, mais aussi à ceux qui peuvent intervenir dans les États du moment qu'ils ont une incidence européenne.

Le brexit semble rendre impossible une solution en Irlande. Pourtant, l'Union européenne a déjà été confrontée à des situations qui pourraient servir de pistes de réflexion.

Les relations entre l'Union européenne et le monde russe reposent sur des rapports de force. La politique migratoire en est l'un des exemples.

Le Brexit n'a pas fini d'entraîner des bouleversements pour l'Union européenne, mais surtout pour le Royaume-Uni. Un nouvel exemple en est donné à propos de la question irlandaise. Un compromis, certes pas idéal, avait été trouvé entre l'Union et le Royaume à ce sujet, mais à peine l'encre de l'accord était-elle séchée que le premier ministre britannique a annoncé qu'il se réservait la possibilité de ne pas respecter sa propre signature, rompant ainsi avec la pratique britannique.

Le G7 a adopté le principe d'une imposition minimum des bénéfices à 15% dans les États où ils sont réalisés. La proposition est intéressante mais elle va se heurter à de multiples réticences même si elle est extrêmement timide.

Lorsqu'il s'agit de l'Union européenne, le temps long est incontournable. Comme dans d'autres cas, l'adoption du plan de soutien aux économies des Etats en raison de la crise du COVID en est un nouvel exemple. Mais en définitive, les décisions voulues par l'Union finissent par être appliquées.

Les Etats membres de l'Union européenne ne sont pas assez importants pour établir individuellement des relations équilibrées avec la Chine. Is doivent donc passer par l'Union, mais celle-ci a du mal à définir son attitude vis-à-vis de ce partenaire à la fois indispensable et puissant.