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La revue Projet lance "un cri d'alerte" pour les réfugiés
Présentée par François Ballarin UAC-24139

© LIONEL BONAVENTURE /AFP - Un camp de migrants à Paris
Des associations se penchent sur la question des réfugiés à l'occasion de la sortie d'un numéro spécial de la revue Projet. Nous en parlons avec Geneviève Jacques, présidente de la CIMADE.
PARLER AUTREMENT DE LA QUESTION MIGRATOIRE
Le centre de recherche et d'action sociale, le service jésuite des réfugiés, le secours catholique et la CIMADE étudient l'accueil des migrants à l'occasion de la sortie d'un numéro spécial de la revue Projet intitulé "Réfugiés, pour sortir de l'impasse". Pour Geneviève Jacques, la sortie de ce numéro spécial est à la fois "un cri d'alerte et un outil pour essayer de comprendre et de voir un peu plus loin."
La présidente de la CIMADE regrette l'instrumentalisation des réfugiés, notamment par "le Front National et une certaine droite très à droite" qui ont joué sur la peur et le rejet en diffusant de fausses informations. Pour Geneviève Jacques il est temps de sortir de l'idée de l'étranger "envahisseur" pour affronter la situation de ces personnes qui veulent "vivre en paix" en France.
ENTRE SOLIDARITÉS ET REJET
L'accueil des réfugiés en France repose sur un paradoxe. Selon Geneviève Jacques, d'un côté il y a les politiques européennes et françaises qui visent à fermer les frontières, qui créent une "crise humanitaire". On dénombre déjà 1200 réfugiés morts en mer Méditerrannée cette année, et 5000 l'année dernière.
Mais d'un autre côté, de forts résaux de solidarité se sont créés. La présidente de la CIMADE oppose une classe politique "frileuse" à une société qui a sû prendre des initiatives locales, et qui a même pû faire preuve d'une certaine hospitalité vis-à-vis des personnes réfugiées en France.
REFONDER LES POLITIQUES MIGRATOIRES
"Chaque pays doit gérer la question en fonction de ses capacités." Tout en reconnaissant l'"exemple" donné par Angela Merkel en ouvrant les portes aux migrants, Geneviève Jacques regrette que cet exemple n'aie pas été suivi par les autres pays de l'Union Européenne, l'obligeant à revenir sur cette politique d'ouverture.
La CIMADE, par la voix de sa présidente attend de la "lucidité" de la part d'Emmannuel Macron. La première revendication de l'association est que la France reprenne un leadership sur ses questions au niveau européen, pour une meilleure répartition de l'accueil. Elle réclame également une politique européenne "plus ouverte".
"La France doit prendre sa part"
Geneviève Jacques ajoute que le tribunal ouvert à l'aéroport de Roissy réservé aux étrangers est "dicriminatoire". Ce tribunal, rattaché à Bobigny "caché au fin fond des pistes" de l'aéroport et "pratiquement inaccessible" est la démonstration "d'une justice au rabais vis-à-vis des étrangers".
Invités
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Geneviève JACQUES, Présidente de la CIMADE
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