Pilotée par le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie, cette campagne entend permettre à chaque Français de mieux connaître ses droits et d'aborder le sujet sereinement avec les professionnels de santé, mais aussi avec ses proches. La loi du 2 février 2016 qui prolonge la loi Leonetti de 2005, accorde en effet de nouveaux droits aux personnes en fin de vie.
Elle ouvre ainsi la possibilité d'une sédation profonde et continue jusqu'au décès, c'est-à-dire l'administration de médicaments afin d'endormir jusqu'à leur mort les patients en phase terminale, et dont la souffrance est insupportable. Le texte clarifie aussi le refus de l'obstination déraisonnable, en précisant les conditions dans lesquelles l'arrêt des traitements pourra être décidé.
Il n'autorise en revanche ni l'euthanasie ni le suicide assisté. La campagne lancée lundi 20 février vise aussi à convaincre chacun à dire de son vivant s'il souhaite limiter ou arrêter les traitements qu'il pourrait recevoir en fin de vie, au cas où il deviendrait incapable alors d'exprimer sa volonté. Un modèle type, facultatif, pour rédiger ces directives anticipées a ainsi été publié par le ministère au mois d'août, en même temps que les décrets d'application de la loi.
Ce n'est pas la première fois que le gouvernement fait un effort d'information sur ce sujet si sensible. Une campagne d'information avait déjà été menée en décembre pour mieux faire connaître ces nouvelles dispositions aux professionnels de santé et leur permettre d'engager le dialogue avec leurs patients.
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