Chaque jour, Louis Daufresne apporte convivialité et regard positif, dans un esprit critique, sur l'actualité au sens large, en compagnie d'une personnalité reconnue et issue du monde intellectuel, religieux, etc.
Trois ans après l’offensive russe en Ukraine, émerge la perspective d’une trêve émerge “dans les trois semaines à venir”. La guerre pourrait même prendre fin "d'ici quelques semaines", a assuré hier Donald Trump, qui a associé l’UE à sa démarche en invitant Emmanuel Macron à Washington. Volodimir Zelensky pourrait venir à la Maison Blanche pour parapher un accord sur l'accès des Américains aux minerais ukrainiens, point exigé par Donald Trump en compensation de son soutien militaire à Kiev. De leur côté, le Royaume-Uni et la France travaillent à un plan de déploiement d'une force européenne en Ukraine. Vladimir Poutine s'est cependant dit ouvert lundi à une participation européenne au règlement du conflit. La Russie et l’Ukraine sont socialement et culturellement très intriquées. Quelles traces ces années de guerre ont-elles laissées et quelles perspectives de réconciliation peut-on esquisser ? Alexandre Jevakhoff est issu d’une famille de russes blancs dont les deux deux grands-pères étaient officiers de la flotte impériale. Marguillier de la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky à Paris (VIIIe), il a occupé divers postes au ministère de l’Intérieur et de la Défense. La foi peut-elle être plus forte que l’identité ? Au sein de sa propre famille, la guerre a laissé des traces profondes.
Le salon de l’agriculture se tient cette semaine à Paris. L'occasion pour beaucoup de redécouvrir le monde rural qui, bien souvent, est attaqué. Timothée Dufour se présente comme l’avocat de la cause paysanne. La défense n’est pas que dans le prétoire, elle dans le pré, pour ce magistrat passionné de 33 ans qui lutte aux côtés des agriculteurs contre une armée plus ou moins invisible mais réellement oppressante de taxes, de lois, de procédures, qui transforment le pré en champ de bataille.
Cadre important de la Société Générale, Edouard-Malo Henry a tout quitté lorsqu'a éclaté l'affaire Jérôme Kerviel… Du nom de ce trader qui a fait vaciller le système économique mondial en prenant des positions risquées sur les marchés financiers, sans que sa hiérarchie ne s'en aperçoive.
Les chrétiens de Chine sont un peu comme les premiers apôtres : une ultra-minorité dans un pays gigantesque, intimidés par un régime autoritaire. Pourtant, ils demeurent de fidèles témoins du Christ dans l'Empire du Milieu, à l’image de saint Paul dans l’Empire romain. Mais Xi Jinping n'est pas César, et l'on assiste depuis quelques années à un rapprochement entre Rome et Pékin. Entre espoir et illusion, l'Église souterraine émerge peu à peu et peut désormais exprimer son credo en chinois. Décryptage des relations tumultueuses entre la Chine et le Vatican depuis mille ans avec Michel Chambon de Clermont, anthropologue et théologien, auteur de Les Chrétiens dans la Chine de Xi Jinping.
La violence semble s'être emparée de notre société. Pas un jour ne passe sans qu'un fait divers sordide ne fasse la une de nos journaux, sans qu'un nouvel épisode belliqueux ne vienne déséquilibrer encore un peu notre société. Alors, pourquoi cette violence omniprésente, à tous les niveaux ? Faut-il chercher des coupables ponctuels, des fauteurs de troubles venus d'ailleurs ? Roland Gori, psychanalyste et auteur de Dé-civilisation : les nouvelles logiques de l’emprise, décrypte ce phénomène.
Les diacres du monde entier se retrouvent à Rome cette semaine pour le Jubilé de l'Espérance. Le diaconat permanent célèbre cette année le 60e anniversaire de sa restauration dans l'Église catholique. Pour mieux comprendre ce ministère particulier, Étienne Pépin reçoit François Fayol, diacre permanent du diocèse de Créteil et coordinateur du Comité national du diaconat en France.
En ce 14 février, jour de la Saint-Valentin, nous parlons aujourd'hui d'un sujet important, celui de la trahison. Notion très souvent oubliée ou du moins mise de côté par la philosophie, mais qui est pourtant centrale puisqu'elle concerne chacun d'entre nous. Vincent Cespedes, philosophe et essayiste, auteur de "La société de la trahison : comment faire confiance dans un monde où les traitres sont rois ?" Il est aujourd'hui au micro de RCF- Radio Notre-Dame pour tenter de répondre à une question difficile : vivons-nous dans une société de la trahison ?
Pierre Manenti, normalien, historien du Gaullisme et de la Vème République. Il est directeur adjoint de la ministre des collectivités territoriales et de la ruralité. Il publie “Charles Pasqua dans l'ombre de la République", chez Passé composé. Il est aujourd’hui au micro de RCF-Radio Notre Dame pour nous parler des figures emblématiques de Charles Pasqua et de Bruno Retailleau. Il s’interroge sur la figure de Bruno Retailleau est-il le miroir de Charles Pasqua ?
Près de huit Français sur dix (78%) jugent la situation institutionnelle actuelle "grave", manifestant une défiance de plus en plus importante envers la politique et ses acteurs, selon le baromètre annuel du Cevipof sur la confiance politique. Publiée mardi dans Le Monde, cette étude est réalisée chaque année par le Centre d'études de la vie politique française dans trois pays, la France, l'Allemagne, l'Italie. S'ajoutent cette année pour la première fois, les Pays-Bas. Elle montre en 2024 une aggravation de la défiance des citoyens envers leurs dirigeants et envers la démocratie en général. Après la dissolution de l'Assemblée nationale en juin qui n'a pas permis de dégager une majorité et la censure en décembre du gouvernement Barnier, seul un tiers des Français juge légitime le gouvernement actuel qui allie le bloc central et la droite LR.
Retour sur l'époque de Notre-Dame. Depuis sa reconstruction la cathédrale ne désemplit pas. 1.600.000 personnes lui ont déjà fait l’hommage de leur présence, depuis la réouverture mi-décembre. Philippe le Guillou, auteur à succès, publie a posteriori Notre-Dame de l'univers, son récit de l'événement, fruit de son expérience et de ses rencontres.
Complotisme et intelligence artificielle ne sont pas liés en soi, même si l’un peut utiliser l’autre pour tromper les foules, en fabriquant de fausses informations. Le sommet sur l’IA donne un prétexte pour parler du complotisme. Ce qui est faux devient vrai, voilà le point commun. Discerner la vérité du mensonge devient un exercice à la fois salutaire et passionnant et les journalistes, au reste, sont-ils autre chose que des chercheurs de vérité ? Le père Pascal Ide essaie de comprendre les mécanismes qui sous-tendent le complotisme, à la lumière des doctrines de l'Église, de la sociologie et de la psychologie.
Et si nous délaissions les territoires, appellation de la novlangue démocratique, pour tous les jolis noms pour lesquels nous aurions peut-être nous aurions plaisir de nous mobiliser ? Au Grand Est, nous préférons la Lorraine et sa quiche ou la Champagne qui pétille. Au-delà du romantisme réel qui peut mobiliser l’opinion, il existe de réelles questions de répartition et d’exercice du pouvoir : l’Etat ne peut et ne doit pas tout gérer. Héritage de la Révolution Française, il n’y a pourtant pas de débat en France sur le fédéralisme ou de ce que Grégory Berkovicz, auteur de Libérons nos provinces - manuel pour transformer la France en République fédérale (l’Archipel), préfère appeler la « provincialisation ».
Le président de l’Atelier du Parti Radical, avocat expert en affaires publiques revient pour nous sur les leçons de la pratique du réel de Mayotte à Paris et une possible source d’économies importante qu’il invite à explorer : le rapprochement du citoyen des niveaux de décision publique.
Démocratie « molle engluée dans l’excès de concertation », illisibilité de l’action et des financements publics … Y a-t-il des leçons à tirer pour que l’Etat en quête d’économies cesse d’être un « ordre mendiant » ? Jean-Pierre Sueur, publie Une journée singulière - autopsie politique (Odile Jacob). Il nous permet d’analyser les enjeux et maux de l’appareil politique français à l’aune de sa longue expérience. À l’instar de cette journée, d’un temps où Nicolas Sarkozy était ministre de l’Intérieur, débutant par "Chaque matin, le secrétaire général arrive à la préfecture à huit heures" avant de devenir imprévisible, cet entretien va traiter de l’irrécupérabilité de Jeanne d’Arc jusqu’à l’action de Charles Péguy grâce à ce normalien agrégé de lettres modernes, ancien maire d’Orléans, député et sénateur du Loiret.
Mozart est-il au paradis ? Quelle question ! Forcément, où donc sa musique pourrait-elle bien nous conduire si ce n’est au royaume du sublime ? Même sa reine de la nuit nous éblouit. Pas facile de parler de Mozart. Trop frivole, trop léger, trop grand public : un peu comme Vivaldi, les musiques d’ascenseur et de salle d’attente lui ont rendu un hommage fatal. Mais qui est Mozart ? Le rigolard dépeint par Tom Hulce dans Amadeus de Milos Forman en 1984 ? Peut-on se satisfaire de cette seule version ? Et Mozart et la foi, que peut-on en dire ? Un spectacle se déroule la semaine prochaine, le 11, 12 et 13 février à l’espace Bernanos, avec sur scène Philippe Chevallier, oui le Chevallier de Chevallier et Laspalès !, spectacle intitulé Mozart et paradis, sur des textes du philosophe Fabrice Hadjadj, avec au piano Vincent Laissy, au violon Valentin Seignez-Bacquet et Aurore Alix au violoncelle, trois musiciens du Trio Bagatelle. On croit connaître Mozart mais ce spectacle dévoile des facettes très peu explorées, en particulier sa foi fervente et profonde qu’il manifeste dans une lettre écrite à son père. La musique de Mozart peut nous transformer par la joie qu’elle contient. C’est tout le sens de ce spectacle inédit qui vise aussi à faire connaître Mozart à tous les publics, y compris ceux qui ne sont pas familiers de la grande musique.
Fille du prince Michel, l’écrivain Amélie de Bourbon-Parme avait écrit sur Louis XVII ou Charles Quint. En cette année jubilaire, où Rome va encore attirer les regards, elle s’intéresse à la figure d’un pape de la Renaissance, Paul III, pape du concile de Trente et de la Contre-Réforme, Alexandre Farnèse, 220e pape de l’histoire, dont le pontificat s’étendit de 1534 à 1549. De sa vie, Amélie de Bourbon Parme fait un roman : le premier volet s’appelait l’Ambition et le second, qui vient de paraître chez Gallimard, s’intitule l’Ascension. Dans une cité romaine que Luther perçut comme la capitale du vice, l’aîné des Farnèse va conseiller trois souverains pontifes : Jules II, Léon X et Clément VII. À cette époque, Charles Quint et François Ier se disputent l’Italie et le protestantisme déstabilise la papauté. Amélie de Bourbon Parme amène à s’interroger sur la fonction pontificale et l’importance qu’elle revêt pour la civilisation européenne, même si le pape François la décentre quelque peu. Il s’agit aussi de comprendre les enjeux spirituels de l’époque et la manière dont les catholiques les ont affrontés et surmontés.
Yvonne Beauvais, de son état civil, fut une résistante à l’héroïsme reconnu : elle reçut de nombreuses décorations internationales pour avoir aidé les maquisards dans son couvent de Malestroit et le général de Gaulle en personne se déplaça dès 1945 pour lui remettre la Légion d’honneur. Pour la République, cette religieuse augustinienne est une héroïne nationale. Mais cette notoriété s’effaça devant le sort que le Saint-Siège lui réserva. Morte en 1951 à l’âge de 49 ans, sœur Yvonne-Aimée vit son procès en béatification brutalement interrompu en 1960 par le cardinal Alfredo Ottaviani : le prélat lui attribuait “trop de miracles” et la considéra comme une “affabulatrice”. Jean de Saint-Chéron restaure l’image de celle qui se donna aux autres pour se donner à Dieu, celle qui, pour aller aider les pauvres des bidonvilles de Billancourt, faisait des ménages chez les bourgeois du quartier des Ternes.
Lundi, François Bayrou a décidé de scinder le projet de loi sur la fin de vie, pour distinguer les soins palliatifs et de l’euthanasie. "Les soins palliatifs, pour moi ce n'est pas un droit, c'est un devoir", déclarait-il sur LCI, qualifiant au passage l'aide à mourir de "débat de conscience". François-Xavier Putallaz, professeur à l’université de Fribourg, ancien membre du comité international de bioéthique de l’UNESCO, décrypte l’expérience suisse pour nous donner lignes de force et points de repères. Il publie La Déroute de la raison (Cerf).
Il y a trois mois, la ville de Valence était dévastée par des inondations brutales et extrêmes, puis enregistrait un pic de chaleur lundi 27 janvier, avec une température de 26,9°C. Pour analyser ces changements climatiques extrêmes, Louis Daufresne et Pierre-Hugues Dubois accueillent Matthieu Glachant, professeur d'économie à l'écoles des Mines, auteur de Survivre à la chaleur, adaptons-nous (Odile Jacob).
En Asie, plus d’un milliard de personnes fête aujourd’hui le Nouvel an lunaire et l'entrée dans l'Année du Serpent, qui succède à celle du Dragon. Dix ans après la reconnaissance de la Chine par le général de Gaulle, Jérôme Clément entreprend un voyage à Pékin. C’est encore la révolution culturelle. En 2019, l’ancien président du CNC est sollicité par la télévision publique chinoise pour faire partager ses réflexions, sous un angle non politique. Une expérience marquante qui l’a amené à communiquer sa perception de l’Empire du milieu. Jérôme Clément revendique une appartenance catholique et juive. La question des religions en Chine ne lui a pas non plus échappé.
Qu'est-ce qu'une expérience de mort imminente ? Sonia Barkallah a rencontré plusieurs personnes ayant vécu des expériences similaires. Elle en a fait un documentaire, diffusé dans les salles obscures. Elle est au micro de RCF et Radio Notre-Dame.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !