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"Le handicap nous permet d'aller plus profondément dans l'amour"
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"Le handicap nous permet d'aller plus profondément dans l'amour"

Un article rédigé par Jean-Baptiste Le Roux - RCF,  -  Modifié le 22 août 2018
A Dublin, en marge de la Rencontre Mondiale des Familles, Etienne Pépin a interrogé un couple, engagé à CANA, et parents d'un enfant handicapé.

A Dublin, ce sont des centaines de familles aux réalités diverses qui sont attendues à l'occasion de la Rencontre Mondiale des Familles. Parmi ces réalités, l'accueil d'un enfant handicapé. Une épreuve pour toute la famille qui peut se transformer en source de joie, et de foi.

"Cela a été très différent pour Anne-Sophie et pour moi. J’ai eu une vision, avant que cela n’arrive, que cet enfant allait arriver. Et quand il est arrivé, c’est comme si j’y étais préparé. Cela était d’une grande aide. Le Seigneur nous a ajusté et nous a donné chacun un rôle, une disposition différente pour accueillir cet enfant dans la vérité, avec ce qu’il y a d’inconnu, de souffrance, de questionnement, et une grande paix, une grande confiance. Quand je l’ai relu, j’ai compris que j’avais été préparé à l’accueillir" explique Stéphane, membre de CANA France.

"J’ai compris que j’allais rencontrer quelqu’un qui allait me rapprocher de Jésus. Je savais que Pierre-Thomas, c’était cette personne qui allait me rapprocher de Jésus. La souffrance vient de l’inquiétude que l’on peut avoir pour son enfant, ou de l’incompréhension, des tensions, des fatigues. Être handicapé pour moi, cela fait partie de la nature. Cela me motive dans le soin que je peux lui porter" ajoute Stéphane.

"Pour moi cela a été un passage douloureux quand je commençais à comprendre. Cela a été extrêmement difficile. Je suis passé par les étapes de colère, d’exaspération. Je n’ai pas fermé la porte à Dieu mais je l’ai harcelé de questions. Jusqu’au jour où j’ai compris que les pourquoi ne faisaient pas avancer. Assez vite, en parallèle, l’important c’était de tout faire pour diminuer son handicap, pour compenser. J’ai pu vraiment m’appuyer sur mon mari. J’avais besoin de me battre, et il pouvait entendre ma colère de manière assez paisible" précise Anne-Sophie, son épouse.

"Dans Cana, l’une des premières choses que l’on apprend, c’est d’identifier ses fragilités. La vérité passe par cette découverte de la fragilité. Et cela a été un lieu qui nous a permis d’être en vérité l’un envers l’autre, d’exprimer nos propres fragilités, et de ne pas les vivre seuls" lance encore cette mère de famille.

Ce couple très engagé à CANA appelle aujourd’hui de ses vœux la création de sessions pour des familles avec des enfants handicapés. "On aimerait beaucoup. On pousse. Le pape François le dit. Les familles qui acceptent cette réalité, cette souffrance, cette épreuve, peuvent témoigner de quelque chose de particulier et humainement, et spirituellement, cela a du sens de le faire. Peut-être qu’un jour on sera conduit à accueillir de manière encore plus spécifique cette dimension du handicap. Cela fait partie de notre espérance, car c’est notre quotidien" conclut Stéphane.

Anne-Sophie et Stéphane, membres de CANA France:

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