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Le Kosovo fête ses neuf ans dans un climat tendu
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Le Kosovo fête ses neuf ans dans un climat tendu

Un article rédigé par Jean-Baptiste Le Roux - RCF,  -  Modifié le 20 février 2017
Neuf ans d'histoire, et tant de défis à relever. Voici la situation actuelle du Kosovo, qui n'est toujours pas reconnu par la Serbie, le pays voisin.
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Il y a neuf ans, le 17 février 2008, l’indépendance du Kosovo était proclamée unilatéralement. Ce pays des Balkans, qui était autrefois une province rattachée à la Serbie, vit depuis la fin de la guerre en 1999 dans une sorte de statu quo.  La Serbie ne reconnait toujours pas l'indépendance de Pristina. 

Un tribunal spécial, chargé de se pencher sur des crimes de guerre présumés commis par des membres de la guérilla indépendantiste kosovare albanaise, pendant et après le conflit serbo-kosovar, doit ouvrir ses portes cette année à La Haye. Ce tribunal de droit kosovar sera composé de juges internationaux et installé, à terme, dans les anciens bâtiments de l'Office européen des polices, Europol, à La Haye. Et cela pourrait changer la donne.

"Ce tribunal aura pour but de juger les crimes de guerre de l’armée de libération du Kosovo. Or aujourd’hui, la classe dirigeante est issue de cette armée de libération du Kosovo donc il n’est pas impossible que tous ces gens soient à un moment donné, y compris le président, inculpés par le tribunal. C’est une épée de Damoclès, qui entraîne de la fébrilité de leur côté. Mais la question de la reconnaissance ne doit pas masquer les difficultés du quotidien dans ce pays" explique Loïc Tregoures, docteur en sciences politiques à l'Université Lille 2.

Le Kosovo fait face à de nombreuses difficultés économiques et sociales. Pas moins de 60 % des jeunes sont au chômage. Le pays est rongé par la misère et la corruption. Ce pays figure à la 95ème place sur la liste des 175 pays les plus corrumpus au monde, éditée par Transparency International. Selon les chiffres officiels, le taux de chômage serait tombé à 26 %. Un chiffre qui serait minimisé, selon la Banque mondiale, qui préfère avancer un chiffre de 42,6 %.

L'analyse de Loic Tregoures, docteur en sciences politiques à l'université Lille 2:

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