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Le manque de démocratie d'"En Marche !" dénoncé par les adhérents
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Le manque de démocratie d'"En Marche !" dénoncé par les adhérents

Un article rédigé par Jean-Baptiste Le Roux - RCF,  -  Modifié le 2 août 2017
Un collectif d'adhérents du mouvement fondé par Emmanuel Macron dénonce un manque de démocratie en son sein.
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Une fin de non-recevoir du QG d'"En Marche !"

Le tribunal administratif de Créteil a validé les nouveaux statuts des dirigeants du mouvement politique "En Marche !". Une demande emmenée devant les tribunaux par certains adhérents d’"En Marche !", regroupés au sein du collectif "Démocratie en marche". Pour ces derniers il y a un manque criant de démocratie au sein de ce mouvement. Bien loin de l'image lisse, et de l'apparente volontée de changement donnée initialement par ses dirigeants. Une demi-victoire pour ces marcheurs frondeurs, puisque la justice a demandé que la consultation sur ces nouveaux statuts soit prolongée d'une quinzaine de jours. 

Pour Rémi Bouton, représentant du collectif, "En Marche ! a proposé au cours de l’été de reconstruire le mouvement avec de nouveaux statuts et un nouveau fonctionnement. Mais En Marche ! a eu du mal à nous écouter pour construire ce mouvement qui s’est construit à la fois autour d’Emmanuel Macron et de ses équipes resserrées. On a eu la sensation de ne pas avoir été écoutés. Le QG nous a donné une fin de non-recevoir sur nos propositions plus démocratiques. D'où notre action en justice, afin d'alerte notamment l'opinion sur ce manque de démocratie".

Des personnes qui ne sont pas ouvertes au débat

Ce représentant du collectif revient également sur les relations au sein du mouvement et sur ce qu’il faudrait faire, selon lui, pour améliorer les choses. "Quand on va au QG, on a plus affaire à un parti, à des personnes, qui ne sont pas ouvertes au débat. Cela a été impossible de leur faire comprendre notre problématique. Et c’est pour cela que nous avons dû aller au tribunal. Demander justice, dans un pays de droit, c’est normal. Nous n’avons pas la science infuse. Nous ne sommes pas des garants de la démocratie. Mais pour nous, la vraie solution serait d’ouvrir un grand débat qui permettra aux comités locaux de proposer des solutions, pour les statuts" conclut-il.

Face à cette grogne, les cadres du parti d'Emmanuel Macron ont tenté de temporiser. "Vous trouverez toujours des gens qui contesteront le système, qui se sentiront un peu à côté", avait quant à lui déclaré Christophe Castaner, porte parole du gourvernement... Cependant, la fronde commence à gagner du terrain. Certains députés ont eux-aussi dénoncé le fonctionnement pyramidal de leur mouvement, reconnaissant qu'il existe une colère à la base, au niveau des militants. 

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