La Foire de Francfort, la grande foire de vente de droits éditoriaux, se tient jusqu'au 15 octobre. Cette année, la France est l'invitée d'honneur. Avec près de 300 titres français traduits chaque année en allemand, l'Hexagone représente un marché florissant. L'édition française a toute sa place au sein de cette "énorme ruche", comme la qualifie Vincent Monadé, président du Centre National du Livre (CNL).
Bien que les habitudes de lecture baissent, l'industrie du livre en France se porte bien. "C’est la première industrie culturelle du pays qui rapporte 4 milliards d’euros de chiffres d'affaires, affirme Vincent Monadé. Le livre est un art parfois, mais aussi une économie réelle avec des milliers d'emplois à la clé."
Dans un tel contexte, difficile d'ignorer les retombées économiques promises par la Foire de Francfort, notamment pour l'édition jeunesse: "tous les éditeurs du monde parlent entre eux, on y fait du business."
Sera également discuté le problème du droit d'auteur, "pierre fondatrice de l'édition", contesté par certains géants d’Internet. Pour l'heure, Vincent Monadé affirme que le piratage ne constitue pas une menace pour le marché.
Autre point important de l'événement, la traduction. Pour le président du CNL, "elle est le pont entre les peuples, c’est très important pour le passage des idées." Se dessine un enjeu politique qu'a souligné mardi soir Emmanuel Macron dans son discours inaugural de la Foire.
Dans son projet de "refonder l'Europe", le président de la République a indique vouloir faire émerger une "Europe de la Culture comme lieu de paix". Vincent Monadé, quant à lui, explique que "l’Europe de l’économie a marché un temps, mais la culture a ses chances aujourd’hui pour créer l'unité."
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