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Le récit de l'attaque de Kirkouk par Mgr Mirkis
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Le récit de l'attaque de Kirkouk par Mgr Mirkis

Un article rédigé par Blaise Fayolle et Florence Gault - RCF,  -  Modifié le 24 octobre 2016
Mgr Yousif Thomas Mirkis, l’archevêque chaldéen de Kirkouk revient sur l'attaque de diversion de Daesh à Kirkouk, de vendredi 21 à dimanche 23 octobre, et sur la bataille de Mossoul.
Une des maisons attaquées par les djihadistes crédit Mgr Mirkis Une des maisons attaquées par les djihadistes crédit Mgr Mirkis

Une semaine après son lancement, l'offensive sur Mossoul se déroule comme prévue selon les Etats-Unis. Mais la résistance des djihadistes va s'accroître au fur et à mesure que les forces irakiennes s'approcheront de la deuxième ville d'Irak. Pour preuve, dans la nuit du vendredi 21 octobre, les djihadistes de l’organisation État islamique (EI) ont créé la surprise en attaquant la ville de Kirkouk. Après 3 jours de combat, les forces irakiennes ont mis fin dimanche à cette attaque, où 74 djihadistes ont été tués. 

Une attaque en question

Les hommes de l’EI visaient "le gouvernorat et les édifices de la police et de la sécurité". Parmi ces bâtiments se trouvent le couvent des sœurs dominicaines de Sainte-Catherine de Sienne et quatre maisons où l’archevêché loge des étudiantes universitaires, dans le cadre d’un programme de soutien aux élèves réfugiés de toutes les confessions, chrétiens, yézidis, musulmans et sabéens. Les 71 étudiantes ont pu être sauvées.

Mgr Yousif Thomas Mirkis, l’archevêque chaldéen de Kirkouk a rédigé un communiqué pour dresser le récit de l'attaque et surtout du sauvetage des étudiantes. Il reconnaît par contre que les dégâts matériels sont énormes, avec deux hôtels brulés et des maisons démolies par des tirs. "Les dégâts psychologiques sont très importants également", souligne Mgr Mirkis. Concernant les étudiantes, elles avaient été placées au couvent pour être protégées par les sœurs, indique l'archevêque. "On examine comment les djihadistes ont pu rentrer", ajoute-t-il. 

Nouvelle diversion à Sinjar

Mgr Mirkis dresse quelques pistes en rapport avec l'attaque. "Le calme engendre un peu de relâchement de la surveillance", mentionne l'archevêque. Il poursuit : "Kirkouk est la ville qui compte le plus de réfugiés en Irak,  plus de 600 000  d'après les autorités. Certains réfugiés ont peut-être aidé les djihadistes, comme certains le suggèrent en Europe également."

Lundi 24 octobre, le groupe Etat Islamique a mené une attaque de diversion du même acabit qu'à Kirkouk, mais à Siinjar à l'ouest de Moussoul. Les forces kurdes appuyées par la coalition internationale ont repoussé l'assaut du groupe Etat islamique. La bataille a duré deux heures et constitue l'attaque la plus violente à Sinjar depuis un an selon les autorités locales. 2 Peshmergas ont été blessés, 15 djihadistes ont été tués et leurs véhicules ont été détruits, toujours selon les autorités.

Ces différentes attaques montrent que Daesh souffre de l'avancée des troupes irakiennes et kurdes vers Mossoul. "La libération de la ville serait une grande joie pour tous les irakiens", réagit Mgr Mirkis. Il dit avoir entendu le récit d'exécution de centaines d'imams par Daesh, des imams qui refusaient de prêter allégeance au groupe Etat islamique. "Comment au 21ème siècle, des gens comme ça peuvent exister ?" s'interroge l'archevêque. 

Le récit complet de Mgr Mirkis, interrogée par Florence Gault

Télécharger le communiqué de Mgr Mirkis [ PDF - 250 ko

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