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[Législatives] L'analyse du second tour
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[Législatives] L'analyse du second tour

Un article rédigé par Jean-Baptiste Le Roux - RCF,  -  Modifié le 20 juin 2017
Retour sur la soirée électorale du second tour des élections législatives, et sur l'analyse des différents scores.
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C'est une victoire sans surprise de la République en marche d'Emmanuel Macron et le MoDem qui obtiennent 341 sièges à l'Assemblée nationale. Reste 11 sièges, ceux des Français de l’étranger qui seront connus aujourd'hui. L'ensemble Les Républicains-UDI-DVD obtient de 131 sièges, le Parti socialiste-PRG-EELV-DVG hérite de 45 sièges, et La France insoumise et le PCF sont crédités de 27 sièges.

Victorieuse dans sa circonscription, Marine Le Pen, la présidente du Front national, ne pourra pas constituer de groupe parlementaire avec huit élus FN députés. Une chose est sûre : la grande gagnante de cette élection sera l'abstention. Les Français se sont encore moins mobilisés que la semaine dernière. Le taux d'abstention s'élève entre 57 et 58 %.

Des chiffres qui peuvent s'expliquer par un effet d'essoufflement après les primaires de gauche et de droite et les deux tours de la présidentielle, le tout en moins de sept mois. Un désintérêt qui a également pu être amplifié cette année par la large victoire d'Emmanuel Macron, élu avec 66,10 % des voix face à Marine Le Pen le 7 mai dernier. L'analyse de Renaud Payre, directeur de Sciences Po Lyon.
 


 
Avec 310 élus, la République en Marche transforme l'essai du premier tour en s'emparant de la majorité absolue. Majorité d'autant plus renforcée si l'on intègre les alliés du Modem et leurs 42 députés affichés dont deux ministres, François Bayrou et Marielle de Sarnez.

Cette dernière, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, remporte la 11ème circonscription de Paris avec 63,5 % des voix face au Républicain Françis Szpiner. La République en Marche et le Modem réunis ne dépassent donc pas les 400 sièges comme certains sondages le laissaient penser. Mais pour Marielle de Sarnez, il ne faut avoir aucun regret, comme elle l'explique au micro de Damien Leboulanger.
 

Pari réussi en revanche, pour Jean-Luc Mélenchon. Avec près de 60 % des voix, le chef de file des Insoumis devient député et fait son entrée à l'hémicycle, pour la 4ème circonscription de Marseille. Dix-sept sièges vont à son parti, la France Insoumise... Juste ce qu'il faut pour former un groupe à l'Assemblée Nationale. Jean-Luc Mélenchon s'est exprimé dimanche soir... Il s'est adressé à la moitié des Français qui se sont abstenus pour ce second tour des législatives. Il a notamment salué leurs forces qu'il souhaite mobiliser.

Après trois échecs, Marine Le Pen entre aujourd'hui à l'Assemblée nationale. Avec près de 58 % des voix, la présidente du Front National devient effectivement la député de la 11ème circonscription du Nord-Pas-de-Calais. Seule ombre au tableau : le Front National n'obtient que huit élus au niveau national. Pas assez pour former un groupe à l'hémicycle. Selon Marine Le Pen, le problème vient du système, et du mode de scrutin qui ne représente pas les Français.

Le recul de la République en Marche hier soir semble avoir profité aux Républicains. Avec 113 députés, le parti ne perd que 90 députés par rapport à 2012, et déjoue les prévisions. François Baroin, le chef de file du parti, s'est exprimé dimanche soir. Il s'est incliné devant la victoire d'Emmanuel Macron, a salué tout ce que le chef de l'Etat a construit en un an et l'a également prévenu : à l'Assemblée, les députés LR seront respectueux mais fermes. 

Enfin, sur la liste des perdants de ce scrutin, on retrouve l'ancienne ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, le vice-président du FN, Florian Philippot, Nathalie Kosciusko-Morizet, l'ex-ministre de la Santé Marisol Touraine ou encore l'ancien ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas. Tous ont été battus et ne siègeront pas à l'Assemblée nationale. Le père  Matthieu Rougé, spécialiste de théologie politique et ancien aumônier des parlementaires a une pensée particulière pour ces perdants car la défaite est violente en politique.
 

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