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Législatives: "les électeurs d'En Marche sont ceux qui vont le moins se démobiliser" explique Thomas Guénolé
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Législatives: "les électeurs d'En Marche sont ceux qui vont le moins se démobiliser" explique Thomas Guénolé

RCF,  -  Modifié le 9 juin 2017
Dimanche, les Français voteront pour le premier tour des élections législatives, dans un contexte politique tendu pour les deux principaux partis.

Au lendemain de l’élection d’Emmanuel Macron, la question qui se posait était de savoir s'il allait pouvoir gouverner, et donc obtenir une majorité de sièges à l’Assemblée nationale. Quelques semaines plus tard, les derniers sondages prédisent une majorité absolue pour Emmanuel Macron. Comment expliquer ce qui apparaît comme un succès des Républicains en Marche ? Pour le politologue Thomas Guénolé, "c’est la même mécanique qui se répète encore. Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale par Jacques Chirac en 1997, et la réforme du passage au quinquennat, vous avez coïncidence entre l’élection présidentielle et les législatives, mais avec bêtement un mois d’écart entre les deux. Résultat des courses, vous avez un candidat qui remporte la présidentielle, et quand arrivent les législatives, il n’y a pas véritablement de campagne dans les médias car on sort de la présidentielle, et par ailleurs, la participation chute de 80 % à 60 % environ, sauf pour les électeurs du vainqueur de la présidentielle ».

Le Front National, qui était arrivé au second tour à l’élection présidentielle, arriverait en troisième position aux législatives. "Au FN, ils sont occupés à trancher leurs divisions internes, de plus en plus fortes. Je crois vraiment que le débat de l’entre-deux tours représente une date tragique pour l’histoire du Front National. Et donc derrière, cela ouvre une crise profonde au sein du parti" ajoute-t-il.

Du côté de la droite classique, les derniers sondages parlent de 21 % des voix. "Emmanuel Macron n’a pas réussi à fracturer la droite sur la ligne de fracture Juppé-Fillon qui existe pourtant. Il a réussi cependant quelques débauchages comme Bruno Le Maire, qui ont empêché la droite d’avoir une posture dynamique pour les législatives" précise encore Thomas Guénolé.

Du côté de la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, Thomas Guénolé explique qu’il existe "un point faible". "Pour des raisons qui sont inexplicables, plus vous êtes de gauche, plus vous vous abstenez. C’est un comportement électoral particulièrement idiot. Et pourtant ce sont des gens qui vont se plaindre par la suite des politiques qui sont conduites" lance-t-il.

En ce qui concerne le PS, Thomas Guénolé livre un avis pour le moins tranché : il faut respecter une minute de silence pour ce parti qui est devenu "un être mort".

 

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