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Mgr Pierre d'Ornellas: "la bioéthique n'est pas l'affaire de spécialistes"
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Mgr Pierre d'Ornellas: "la bioéthique n'est pas l'affaire de spécialistes"

Un article rédigé par Jean-Baptiste Le Roux - RCF,  -  Modifié le 9 mars 2018
L’Église catholique prend part au débat. Mgr Pierre d'Ornellas, a livré devant un parterre de journalistes la méthode de l'Eglise dans le cadre des Etats Généraux de la Bioéthique.

L’archevêque de Rennes, Mgr Pierre d’Ornellas  responsable de la commission de travail mise en place par l’épiscopat sur le sujet s’est exprimé mardi 6 mars dernier devant des journalistes réunis à la Conférence des Evêques de France. L’archevêque de Rennes a exposé la méthode de l’Église dans le cadre des Etats Généraux de la Bioéthique qui ont commencé en janvier dernier et qui se poursuivent jusqu’en juillet prochain.

L'Eglise appelle les fidèles à s'investir dans les Etats Généraux de la Bioéthique

Ces débats organisés sur le terrain précèdent la révision de la loi, prévue à l'automne prochain. Mgr d’Ornellas encourage notamment les catholiques à participer à ces Etats généraux de la bioéthique, car, selon lui, "la bioéthique n’est pas l’affaire de spécialistes. Le savoir doit venir de ceux qui sont directement concernés par un proche en fin de vie ou atteint d’une maladie rare.

Pour aider à la réflexion, l’Eglise catholique a d’ailleurs publié une douzaine de fiches. Elle est également est en train d’auditionner plusieurs personnalités comme les philosophes Corine Pelluchon et Jean-Michel Besnier, spécialiste de l’intelligence artificielle, le généticien ­Arnold Munnich, le juriste Jean ­Morange ou encore le président du comité d’éthique du CNRS, Jean-Gabriel Ganascia.
 

"Construire un chemin de raison à partir du réel"

L’Eglise catholique qui entend dans ce débat "construire un chemin de raison à partir du réel, au service du bien commun", publiera après l'été un livre de réflexion sur les enjeux bioéthiques. C’est dans ce contexte que 156 députés ont signé une tribune le 28 février dernier pour demander une nouvelle loi sur la fin de vie au prétexte que l’on ne meurt pas bien en France.

La ministre de la Santé Agnès Buzyn, quant à elle, ne juge pas nécessaire de mettre en place une nouvelle loi. Selon elle, la loi Claeys-Leonetti de 2016 "répond aux besoins" des malades en fin de vie. Dans ce débat, se dirige-t-on vers un "droit à mourir" ? Mgr d'Ornellas répond aux questions de Pauline de Torsiac.


 
Les évêques de France devraient faire entendre leur voix lors du dîner du 9 avril prochain, qu’ils organisent, en présence notamment de la fédération de l’Apajh et la Société Saint-Vincent-de-Paul et où Emmanuel Macron doit s’exprimer. Rappelons que le débat parlementaire sur la révision des lois bioéthiques devrait se dérouler après l’été.

 

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