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Nicolas Tenzer: "les nouveaux députés sauront vite s'adapter"
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Nicolas Tenzer: "les nouveaux députés sauront vite s'adapter"

RCF,  -  Modifié le 26 juin 2017
Mardi, les nouveaux députés se réuniront pour la première fois en séance plénière, à l'Assemblée nationale.

C’est demain que les nouveaux députés se réuniront pour la première fois en séance plénière au Palais Bourbon. Ils éliront le président ou la présidente de l’Assemblée nationale. Le reste de la semaine sera consacrée à la formation des commissions et la désignation de leurs responsables.

Le chef de l’Etat a fait le choix de partir au combat avec un gouvernement technique et une majorité en grande partie inexpérimentée. Dans quel état d'esprit faut-il appréhender ce début de législature ? Christian Vadon s'entretient avec le politologue Nicolas Tenzer. 

 

Améliorer le travail du Parlement

Pour ce dernier, "il ne faut pas préjuger de la suite. Ces jeunes députés inexpérimentés d’un point de vue politique étaient déjà expérimentés dans leur domaine de compétence. Ce sont des gens intelligents, qui sauront assez vite s’adapter. Je crois que ce que le président espère, c’est que ces nouveaux députés sauront améliorer le travail du Parlement. Tel qu’il fonctionnait, le Parlement n’était pas exemplaire. Si on peut transformer dans le bons sens le fonctionnement du Parlement, le rendre plus transparent, avec des gens qui travailleront à plein temps, qui seront présents, ce sera sans doute un facteur d’innovation".

Si on étudie la composition du gouvernement et la nature de la majorité à l’assemblée, on peut dire que "ce sera du macronisme, fondé sur une concordance entre le centre gauche et le centre droit. Il y avait plus de divisions au sein des partis traditionnels que sont LR et le PS qu’au sein de cette nouvelle majorité. Les anciens partis sont profondément divisés, et cela faisait partie des objectifs stratégiques d’Emmanuel Macron."

 

L'impression générale se joue dans les 100 premiers jours

Emmanuel Macron a réussi a donné un coup de vieux à des partis déjà jugés anciens par les Français. Emmanuel Macron a fait le pari d’un projet, et veut faire en sorte que dans les cinq années qui viennent, les Français n’aient plus l’envie de voter pour les extrêmes. "S’il n’y parvient pas, c’est peut-être lui qui prendra un coup de vieux. Et cela, c’est très grave car les extrêmes risqueront de dominer".

Depuis la fin des législatives, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen distillent leur petite musique : une élection illégitime au regard de l’abstention. Pour Nicolas Tenzer, qui s’appuie sur de nombreuses études d’opinion, "ce sont les électeurs du FN et de la France insoumise durant la présidentielle qui se sont les plus abstenus durant les législatives, beaucoup plus que les électeurs de la République en Marche, du PS et de LR".

Les trois prochains mois vont être déterminants pour le gouvernement et sa majorité. "On sait très bien que l’impression générale se gagne durant les 100 premiers jours. S’il y a des couacs, de nouvelles affaires, des problèmes, alors la pente sera difficile à remonter. Maintenant, cela demande un peu plus de temps. Et les projets de loi défendus par le gouvernement prendront du temps avant de fournir des résultats".
 

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