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Notre-Dame-des-Landes : les réactions en Bretagne
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Notre-Dame-des-Landes : les réactions en Bretagne

Un article rédigé par RCF - RCF Sud Bretagne,  -  Modifié le 17 janvier 2018
Il n'y aura pas d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Le Premier Ministre, Édouard Philippe, a confirmé ce midi, l'abandon du projet. Réactions en Bretagne.

C'est la fin d'un feuilleton qui dure depuis une quarantaine d'années...Il n'y aura pas d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Le Premier Ministre, Édouard Philippe, a confirmé ce midi, l'abandon du projet. «Je constate aujourd’hui que les conditions ne sont pas réunies pour mener à bien le projet, a déclaré le Premier Ministre à la sortie du Conseil des Ministres. Pour Édouard Philippe : « Un tel projet ne peut se faire dans un contexte d’opposition exacerbée entre deux parties presque égales de la population. Notre-Dame-des-Landes c’est l’aéroport de la division». Le gouvernement annonce un réaménagement de l’actuel aéroport de Nantes-Atlantique. Ses équipements seront modernisés, sa piste allongée. Le Premier ministre a également annoncé un agrandissement de l’aéroport de Rennes-Saint-Jacques et un développement des lignes ferroviaires à grande vitesse entre l’Ouest et les aéroports de Paris.
Depuis le verdict les réactions se multiplient. Il y a les heureux...et les déçus. Joël Chéritel, le Président du Medef Bretagne évoque une décision « terriblement regrettable ».

Autre réaction : celle de François Goulard, le Président du Conseil Départemental du Morbihan. "Lors de la remise du médiocre rapport des prétendus médiateurs, j'avais  sur ma page Facebook exactement prévu la décision du gouvernement, sous le titre " Emmanuel Macron est décidément un malin ". Ce renoncement se veut une habileté, permettant de satisfaire apparemment les besoins de l'économie régionale, de ne pas fâcher les écologistes et notamment M. Hulot et de ne pas exposer le gouvernement à un difficile rétablissement de l'ordre sur la ZAD. Mais comme souvent, les échappatoires habiles ne résolvent rien. L'agrandissement de la plate-forme actuelle, qui prendra des années, ne permettra pas au grand Ouest de disposer d'un grand aéroport, facilement accessible et doté de bonnes liaisons européennes.
Notre région subit aujourd'hui un préjudice considérable.Mais le plus grave est sans doute le terrible message qu'envoie cet abandon: il sera dit que quelques dizaines de misérables, dans notre pays, ont fait plier un gouvernement qui n'a pas le courage de les affronter. La décision du Président de la République a un nom: c'est une lâcheté d'Etat. "

Déception également pour le Président du Conseil Régional. Dans un communiqué, Loïg Chesnais-Girard commente : « Je regrette la décision du Gouvernement d’abandonner le projet de Notre-Dame-des-Landes. Le Conseil régional a toujours soutenu ce projet, lié à Bretagne Grande Vitesse, de concert avec les collectivités du Grand Ouest. Il était stratégique pour notre accessibilité, notre développement économique et notre mobilité. L'ensemble de ces enjeux restent posés.
Ainsi, je prends acte des propositions du Premier Ministre. L'accessibilité de la Bretagne est routière, ferroviaire, aérienne et numérique. Ma mobilisation est totale sur ces sujets et je suis disponible pour les travailler avec le Gouvernement, dès maintenant.»

Une position partagée par le député morbihannais Hervé Pellois : « J'éprouve de la déception. J’ai porté, comme la majorité des élus bretons, ce projet que j'aurais souhaité voir aboutir », écrit le parlementaire avant de poursuivre : «Maintenant, l’heure est venue de se mettre rapidement au travail pour construire un nouveau projet susceptible de rendre le meilleur service aux bretons et à la Bretagne. Le Premier ministre a annoncé vouloir être aux côtés des élus pour le mener à bien. Soyons inventifs et innovants, soyons plus déterminés que jamais à défendre notre territoire périphérique. »

Du côté des satisfaits : le sénateur morbihannais Joël Labbé. Il s'est toujours prononcé contre le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

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