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Nouvelle-Calédonie: "Il y a encore beaucoup à faire"
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Nouvelle-Calédonie: "Il y a encore beaucoup à faire"

RCF,  -  Modifié le 3 novembre 2017
D'après Bertrand Vergniol du Defap, l'accord issu du 16e comité des signataires encourage les différents partis néo-calédoniens à poursuivre le dialogue.
2017-Defap-Bertrand Verniol secrétaire général de la mission affirme le rôle de "stabilisateur" joué par l'église protestante en Nouvelle-Calédonie 2017-Defap-Bertrand Verniol secrétaire général de la mission affirme le rôle de "stabilisateur" joué par l'église protestante en Nouvelle-Calédonie

Victoire jeudi soir : les différents partis néo-calédoniens se sont mis d’accord concernant la composition du corps électoral qui sera sollicité en novembre 2018 pour participer au référendum sur l’autodétermination de l’archipel. Désormais, la population kanak est inscrite d'office sur les listes. "Une très belle avancée", selon le pasteur Bertrand Vergniol, secrétaire général du Defap dont l’engagement dans le processus de paix en Nouvelle-Calédonie date depuis plus de trente ans.
 

La "confiance" comme enjeu 

Entouré des leaders des partis indépendantistes et loyalistes à l'Hôtel Matignon, Edouard Philippe est notamment revenu sur "la confiance" nécessaire pour "mener à son terme l'accord politique" engagé. Une position partagée par Bertrand Vergniol qui rappelle que "la confiance entre les partis est essentielle pour la réussite du référendum".

Il rappelle qu'elle n'était "pas gagnée" et que la situation avait tendance à patiner depuis les accords de Matignon en 1988, puis ceux de Nouméa dix ans plus tard. "Un des risques de la Nouvelle-Calédonie est de tourner sur elle-même, de s’enfermer dans des questions de détail et de préséance. " Il reconnaît ainsi que la France a pleinement joué son rôle en faisant avancer la préparation du référendum, "attendu depuis trente ans", affirme-t-il.
 

Le travail continue

A priori, le référendum s'oriente vers la question de la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie, ce qui entraînerait l'indépendance. Se joue donc selon Bertrand Vergniol, la place que la France gardera dans le gouvernement local, au niveau économique, sécuritaire et des relations internationales. "Le reste est déjà à peu près géré par le pays", explique-t-il. Or, "les résultats du référendum risquent de ne pas aller dans sens de l’indépendance."

"Mais il y a encore beaucoup à faire", alerte-t-il. L'unité de la population cherche "en permanence son équilibre" car elle est composée de huit communautés, dont une grand partie est issue de la colonisation.
 

l'Eglise protestante est un "stabilisateur"

"Partie structurante" de la société néo-calédonienne comme l'assure Bertrand Vergniol, l'église protestante de Nouvelle Calédonie (EPKNC) comporte une grande majorité de Kanaks, les habitants traditionnels de l'archipel. Son rôle dans le processus de paix a commencé en 1973 et s'est vue fortifiée par les positions de Michel Rocard, Premier ministre au moment du drame de l'Ouvéa.

Elle se veut aujourd'hui tenir un "rôle de stabilisateur et non d'attiseur de feu." "Quel que soit le résultat du référendum, l’EPKNC espère qu'il soit un choix démocratique qui doit être un choix d’espérance pour le destin commun", rapporte le secrétaire général du Defap.

 

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