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Parole à notre évêque. - 15 octobre 2016 à 08:40
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Parole à notre évêque. - 15 octobre 2016 à 08:40

RCF Charente,  -  Modifié le 8 novembre 2016
Mgr Gosselin est parti avec le Père Benoit Lecomte en Corée du 13 au 24 octobre...
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 Mgr Gosselin est parti avec le Père Benoit Lecomte en Corée du 13 au 24 octobre. Un pélerinage qui rassemble 8 diocèses en tout pour le 150ème anniversaire du martyre de 1866.



Vendredi 14 octobre, dans l'après-midi, Mgr Gosselin a pu donner ses premières impressions quelques heures après son arrivée en Corée pour se mettre sur les pas des saints et martyrs de Corée. « C'est un événement interdiocésain pour la France puisque nous sommes un certain nombre de diocèses représentés : Bordeaux et Bazas, Luçon, Langres, Le Mans, Amiens, Digne, Riez et Sisteron, Aix en Provence et donc Angoulême. Une dizaine de Français sont partis là-bas et ont été exécutés en 1866. C'est vrai que c'est dans un contexte très particulier parce qu'il y avait de nombreuses persécutions. Je ne suis en Corée que depuis 24h. Je me laisse donc pour le moment surprendre par ce que je vois, mais nous n'avons pas perdu de temps. La première journée a été très dense. La délégation française que nous sommes constituée de 60 personnes dont 5 évêques, une dizaine de prêtres et des laïcs, a été accueillie à l'aéroport par le Cardinal de Séoul, le président de la Conférence épiscopale et des laïcs qui étaient là avec des banderoles pour souhaiter la bienvenue à la délégation ».

« Evoquer les martyrs et rencontrer l'Eglise coréenne »

« Je pense que dans l'esprit des Coréens, ils veulent traduire la reconnaissance pour le don qui a été fait de ces hommes qui ont osé partir et vivre l'aventure de la mission. Dès le premier jour, nous sommes partis sur les traces de ces martyrs et déjà nous avons pu comprendre qu'il y a beaucoup de lieux où sont vénérés les martyrs qui n'étaient pas que des Français. Ils n'étaient pas les seuls à mourir à cette date de 1866. Ils étaient nombreux, on a dû même aussi en oublier. Au début de ce voyage, nous assistons à cette prise de conscience que l'Eglise de Corée est née en fait à l'initiative d'un groupe de laïcs qui avaient entendu parler de cette doctrine qui l'ont accueillie eux-mêmes et qui ont tout fait pour se rattacher à l'Eglise universelle. On peut dire que, avec ces prêtres qui ont osé partir, il y a eu cette greffe d'une certaine manière qui a permis à cette Eglise de Corée de se développer depuis, mais à l'initiative de laïcs qui n'étaient pas au départ baptisés. Il y a vraiment eu une volonté de faire en sorte que cette Corée qui était très fermée parce que très craintive avec les étrangers a pu s'ouvrir ainsi à une autre réalité », souligne l'évêque.

Mgr Gosselin continue à partager sont regard. « Les sanctuaires sont magnifiques là où sont évoqués les martyrs de Corée. On est dans un autre monde par beaucoup d'aspects, notamment la langue ou la nourriture. En 24h, on a déjà des flashs assez forts nous montrant bien qu'on est ailleurs. L'idée est à la fois d'évoquer les martyrs et de rencontrer l'Eglise coréenne très vivante aujourd'hui. Ce samedi (15 octobre), nous serons à Kalmémot, le lieu du martyr de Pierre Aumaître, le saint charentais, et d'autres. Ce sera un moment excessivement important pour moi et pour le diocèse représenté puisque je suis parti avec le Père Benoît Lecomte. Les laïcs de Charente étaient venus, eux, en début d'année avec le pélerinage diocésain. Il s'agit d'un temps important pour l'évocation de Pierre Aumaître et de qu'il a pu apporter à cette Eglise de Corée. Ici, il y a peu près un tiers de chrétiens, avant tout des protestants, mais aussi des catholiques et puis l'autre religion très présente est le bouddhisme. Il est d'ailleurs prévu une rencontre avec d'autres religions mais bien sûr d'abord avec l'Eglise de Corée, les évêques, les communautés paroissiales ».

«Ils ont pu structurer la foi »

« Pour le moment, nous sommes allés dans trois lieux d'évocation des martyrs en particulier André Kim et ses compagnons. Là, nous sommes dans la maison natale de ce prêtre catholique coréen. Ce pélerinage est à l'initiative de l'Eglise du pays et des diocèses français qui ont un prêtre français parti, généralement avec les Misions Etrangères de Paris, pour aller porter la bonne nouvelle. Il y a cette idée de racines. Ces missionnaires, ces prêtres qui sont rentrés clandestins, s'habillaient en paysans pour ne pas être repérés parce que sinon ils auraient été exécutés tout de suite non pas au nom de leur foi, mais parce qu'on ne voulait pas d'étrangers dans le pays. Ils ont apporté les sacrements, ils ont pu structurer la foi, je pense que cela n'a pas du être facile », s'interroge Mgr Gosselin.

« En tout cas, il y a vraiment une reconnaissance qui s'est déjà signifiée par notre accueil à l'aéroport avec le Cardinal et plusieurs évêques. Je crois que c'est un bon moment de rencontre entre deux Eglises dont les histoires sont très différentes. De notre côté, nous allons écarquiller les yeux parce que c'est aussi une Eglise en période de difficultés et aussi en pleine expansion. Autour de 100 000 baptême sont célébrés chaque année dont une très grande majorité d'adultes. Je crois que ce sont des chiffres qui dépassent un peu notre entendement ou le vécu qu'on peut avoir en Europe. Je confie ce pélerinage à la prière des diocésains. Et je souhaite que nous puissions d'abord sur le chemin de Pierre Aumaître nous convertir à la suite de ce charentais et des autres bien sûr. Nous le vivons dans la prière et nous allons pouvoir ramener de Corée un air particulier de cette Eglise joyeuse, comme d'autres l'ont fait avant. Pensez à nous et nous prions bien en communion avec le diocèse de Charente », conclut l'évêque.

Erica Walter

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