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Parole à notre évêque. - 24 septembre 2016 à 08:40
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Parole à notre évêque. - 24 septembre 2016 à 08:40

RCF Charente,  -  Modifié le 8 novembre 2016
De retour de Rome et d'une session de formation, Mgr Gosselin a fait le point. Il a aussi évoqué la sortie du film «Le Pape François» et la figure de Thérèse de Lisieux fêtée le 1er octobre.
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Mgr Gosselin ressort convaincu de la session de formation pour les nouveaux évêques vécue à Rome. « Le bilan a été extrêmement positif tant dans les échanges entre évêques, que dans les enseignements que nous avons pu recevoir, les conférences qui ont été données et évidemment la rencontre avec le Pape avec ce qu'il a pu nous transmettre. Cette session s'est terminée dimanche (18 septembre) par une messe à la Basilique Saint-Pierre avec une visite privée de la chapelle Sixtine. Ce sont vraiment des moments profitables. J'ai enchaîné ensuite avec le pèlerinage diocésain. J'ai retrouvé des charentais et j'étais avec eux jusqu'à jeudi (22 septembre). Nous avions une audience, la veille, Place Saint-Pierre. Nous étions bien placés, puisque nous étions juste à côté de la tribune, en haut. La place Saint-Pierre était bondée, ce qui est quand même très étonnant pour un mercredi, mais c'est un beau signe prophétique. Je pense que le Jubilé de la Miséricorde attire aussi beaucoup de pèlerins. Nous avons passé beaucoup de portes saintes : à Saint-Marie-Majeure, à Saint-Jean de Latran, à Saint-Pierre et le lendemain, les pèlerins charentais allaient aussi le faire à Saint-Paul hors les murs. Donc, de porte en porte, nous espérons nous être bien convertis ».

« Je retiens de ce passage à Rome, bien sûr, l'Eglise universelle, cette beauté de l'Eglise, la grandeur d'être appelé à servir et la rencontre avec le Pape. Certains pèlerins disaient : ça y est, j'ai vu le Pape, je sens que j'ai vécu un peu mon pèlerinage. Je pense que le Pape n'est pas très sensible à cette idée qu'il puisse y avoir une papolâtrie quelconque. Il s'en dégage plutôt. Mais en même temps, je pense qu'à travers cette sympathie qu'il inspire et ce désir de nous approcher de lui, c'est vraiment magnifier le Seigneur d'une certaine manière. Je crois qu'il y a vraiment quelque chose de très beau. Nous avons un grand Pape et on est heureux de pouvoir accueillir ce qu'il nous dit. Je crois que, vraiment, il faut entendre ses enseignements, ses homélies qui sont souvent très simples mais extrêmement profondes », insiste l'évêque.

L'appel et la mission du Pape François

Le film « Le Pape François » a été diffusé en avant-première le jeudi 22 septembre au cinéma à Garat. Sa sortie nationale était en effet prévue le 28 septembre. « Ce film raconte le parcours de Jorge Mario Bergoglio jusqu'à son élection comme Pape. Il ne rentre pas après dans la question du gouvernement de l'Eglise. On est vraiment dans une dynamique d'appel. Comment, lui, s'est senti appelé progressivement, comment il a préparé aussi ce rôle qu'il a aujourd'hui en essayant d'être un bon prêtre, comment il a pu refuser une première fois, comment il a accepté la deuxième. Dans ce film, il y a la dynamique de l'appel et, en même temps, cette importance de la mission, mission de l'Eglise que d'aller annoncer. C'est une dimension extrêmement forte. On voit aussi Jorge Mario Bergoglio en Argentine avec les pauvres, un petit peu, c'est suggéré souvent. Il n'y a pas de grand moment de développement. En tout cas, j'invite évidemment tous ceux que cela intéresse à aller voir ce film, s'en dégage une étude de sa personnalité dans son contact avec les personnes, avec cette journaliste. C'est vraiment une belle présentation pour mieux connaître notre Pape et pour mieux accueillir sa parole aussi ».

« On voit tout ce que cet homme a construit personnellement. Et il parle beaucoup de sa grand mère, combien elle était importante. On voit d'ailleurs la grand-mère au début quand elle est jeune et, à la fin, quand il est élu et qu'il se rappelle ce qu'elle lui a donné : un livre sur Saint-François qui a particulièrement marqué sa vie puisque s'il n'a pas choisi d'être franciscain, mais jésuite, il a bien décidé de porter le nom de François. Dans cette réalisation est présent son engagement risqué aussi parfois au service des pauvres pour défendre la justice dans des périodes un peu plus troubles de son pays, l'Argentine. Il s'agit bien là d'un film d'acteurs, à la fin apparaissent simplement quelques images où on le voit à Saint-Pierre au moment de son annonce lorsqu'il demande la prière du peuple afin d'être digne de sa charge. Et puis dans sa devise, Jorge Mario Bergoglio a été élu, pardonné parce que appelé, et d'une certaine manière miséricordié. C'est beau de voir que son sens de l'élection, c'est de dire : je ne suis qu'un pauvre pêcheur et, après tout, si le Seigneur m'appelle. Il y a de très belles choses dans ce film sur la compréhension de la personnalité du Pape et du contexte historique de son appel », précise Mgr Gosselin.

Thérèse de Lisieux incarne la miséricorde

L'évêque se préparait à un week-end du 1er et 2 octobre marqué par la figure de Thérèse de Lisieux. Le samedi, il est invité chez les Orphelins apprentis d'Auteuil pour faire un enseignement consacré à cette femme devenue Sainte et la miséricorde. « Il y a un lien particulier entre les Orphelins apprentis d'Auteuil et Thérèse. Il me semble que c'est une apôtre vraiment de la miséricorde. En proposant son chemin d'enfance, c'est vraiment avoir véritablement confiance dans cet amour de Dieu et qu'il n'y a aucun pêché qui ne puisse être pardonné. Elle est vraiment une Sainte du XXème siècle qui parle beaucoup de cette miséricorde. En cette année de la miséricorde, c'est important de pouvoir repérer à l'occasion de la fête des Saints ce que, eux-mêmes, en disent. Avec Sainte-Thérèse, de ce point de vue là, il y a cette radicalité dans l'accueil de l'amour de Dieu, l'amour inconditionnel. Et puis, surtout elle pense que : dans ton acte d'abandon de voir que, en fait, Seigneur tu me demandes de vivre des grandes choses, je n'en suis pas capable, mais tu seras toi même, Seigneur, ma sainteté. Il y a vraiment une confiance éperdue en Dieu et je sais, disait-elle, que : si j'avais commis tous les crimes du monde, je sais que c'est une goutte d'eau dans l'océan de la miséricorde ».

« Il faut que nous ayons conscience de cet océan de la miséricorde que nous fêterons nous-mêmes d'ailleurs le 9 octobre en diocèse. On ne s'en lasse pas d'une certaine manière. Je pense que c'est très inspiré de la part du Pape François qui, lui-même, a bénéficié de cette miséricorde, de nous donner une Année jubilaire de la Miséricorde, il ne faut pas attendre qu'elle passe. Il reste encore deux mois et là il y a des grâces à prendre et à accueillir. Le 2 octobre, il y a une démarche paroissiale du doyenné de Jarnac pour aller vers Bassac où, tout le monde le sait bien, il y a des reliques de Sainte-Thérèse et de ses parents. C'est un lieu de vénération de Sainte-Thérèse. Une démarche de pèlerinage, c'est véritablement prendre conscience de ce que le saint a pu dire, de ce qu'il peut transmettre, de l'actualité de son message. Je pense que de ce côté là Thérèse de Lisieux est porte-parole de la miséricorde de Dieu et de son amour infini », conclut l'évêque.

Erica Walter

 

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