Géorges Képénékian, 68 ans le 9 août, prend donc la suite de Gérard Collomb. L’omnipotent futur ex-maire de Lyon l’a choisi. « Képé » comme l’appelle affectueusement le microcosme lyonnais n’était toutefois pas programmé pour réussir en politique.
Il a été désigné par le conseil municipal avec 49 voix sur 72 pour prendre la succession de Gérard Collomb, nommé au Ministère de l'intérieur. Sa première réaction au micro de Marie Leynaud.
Et le "maître", Gérard Collomb ne va pas contre cette idée... L'ancien maire de Lyon reste conseiller municipal, il sera présent aussi dans l'ombre pour aider Georges Képénékian.
. Les délégations seront quant à elles connues dans les jours à venir.
Le Cardinal Philippe Barbarin a tenu à féliciter personnellement, sur twitter, le nouveau maire de Lyon. Il lui a même lancé l'invitation pour le traditionnel vœu des Echevins du 8 septembre prochain. Traditionnellement le maire de Lyon fait partie du groupe "Concorde et solidarité" avec les responsables religieux de la ville.
Son portrait par Julien Urgenti :
. Figure reconnue de sa profession le docteur Képénékian s’est aussi fait connaitre à Lyon hors du monde médical. D’abord par sa volonté de faire entrer la culture dans les hôpitaux. Un pari osé et réussi, notamment au Centre Hospitalier Saint-Joseph Saint-Luc où il occupe depuis 2005 la fonction de directeur de la stratégie. Autre engagement fort de l'élu, la reconnaissance du génocide arménien. Il occupe d'ailleurs toujours un poste d'administrateur de la Fondation Bullukian.
Militant socialiste depuis ses jeunes années, il rentre dans le cercle fermé de Gérard Collomb seulement lors de la campagne municipale de 2008. Il devient alors adjoint à la culture un poste qu’il a gardé après les élections de 2014 tout en gravissant les échelons.
C'est à partir de 2014 qu'il devient premier adjoint. Deux mandats ou presque à la culture et aux grands évènements qui auront permis de valider l'image d'un homme cultivé certes mais aussi travailleur, connaisseur et au sens de l'humour aiguisé. Un élu qui a, à son bilan, aussi bien les récents scandales liés aux frais des responsables des instiututions culturelles que l'incroyable développement de l'offre culturelle de la ville.
Si Denis Broliquier (UDI) et Stéphane Guilland (LR) étaient candidats face à lui, il n'y a pas eu de doute quant à l'issue du scrutin. Avant même d'être élu, Georges Képénékian doit faire face aux critiques. Ses opposants dénoncent déjà un maire pantin qui serait aux ordres de Gérard Collomb. L'intéressé avoue sans peine qu'il consultera le ministre de l'intérieur, tout en précisant qu'il s'assoit dans le fauteuil du maire pour poursuivre la politique engagée depuis 2014.
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