Pour la CFTC, les fonctionnaires doivent être mieux formés

Gel du point d’indice, suppression de 100 000 postes, hausse de la contribution sociale généralisée (CSG), retour du jour de carence en cas d'arrêt maladie: autant de mesures gouvernementales qui font s’unir ce mardi les neufs syndicats des salariés de la fonction publique. Une première en dix ans, à laquelle participe la CFTC  (Confédération française des travailleurs chrétiens), habituellement peu encline à appeler à la grève.

Faire front commun

Le président de la CFTC, Louis Philippe justifie cette mobilisation par deux éléments: d'une part, le ras-le-bol des fonctionnaires dont le salaire est "figé depuis 7 ans", sans pouvoir envisager d'augmentation significative; d'autre part, la crainte que le nouveau gouvernement ne sacrifie leur pouvoir d'achat au profit d'investissements dans le numérique. 

"Contrairement aux mobilisations sur les ordonnances de la loi Travail, on est sur des revendications qui sont clairement établies dans la fonction publique. Il est donc plus facile de faire front commun", explique Louis Philippe.

Le gouvernement doit mieux former ses salariés

Point de véhémence cependant. Face au gouvernement de Emmanuel Macron, Louis Philippe avoue être "partagé ":  "Nous avons été consultés tout l’été pour négocier les ordonnances de la réforme du travail, et avons réussi à éviter le dumping social des entreprises et à sécuriser l'emploi des salariés", explique-t-il.

Pour lui, le point de tension se situe dans les capacités de l'Etat à proposer aux fonctionnaires de se former: "La formation doit être un droit universel et ne doit pas être quémandée. Elle doit être un outil pour que les salariés puissent progresser dans leur métier ou choisir d’en changer."