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Pour le docteur Ivan Berlin, "plus tôt on commence à fumer, plus il est difficile d'arrêter"
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Pour le docteur Ivan Berlin, "plus tôt on commence à fumer, plus il est difficile d'arrêter"

RCF,  -  Modifié le 14 août 2018
Les ventes de cigarettes ont chuté de 9,2% depuis début janvier 2018, soit une baisse d’un million de fumeurs en France.
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Pour le docteur Ivan Berlin, médecin tabacologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris cette chute spectaculaire est le succès conjoint de plusieurs dispositifs, introduits depuis 2014. "On ne peut pas savoir exactement quelle est la cause individuelle" rappelle le praticien. Cela dit, le docteur Ivan Berlin affirme qu’il existe une prise de conscience des fumeurs liés à la consommation de tabac. Mais pour lui, il ne faut pas oublier la volonté politique.

La ministre de la Santé, Agnès Buzin, parle du tabac comme du plus grand fléau de santé publique en France. Un état d’esprit partagé par les patients du docteur Berlin. "Les fumeurs savent tous. Mais comme il s’agit d’une addiction, il est extrêmement difficile d’arrêter sans aide" ajoute le tabacologue de la Pitié-Salpêtrière.

Ce dernier explique qu’il est aujourd’hui difficile d’arrêter de fumer car "c’est un trouble de santé que les gens peuvent acquérir à l’âge jeune. Plus tôt on commence à fumer, plus il est difficile d’arrêter de fumer. Il y a des changements biologiques qui s’effectuent dans certaines parties du cerveau, qui entraînent une interaction entre les structures cérébrales et la nicotine qui est dans le tabac".

Pour autant, il n’est pas impossible d’arrêter de fumer. "Il y aura toujours des gens pour lesquels ce sera extrêmement difficile et qui auront besoin d’une aide très poussée pour arrêter de fumer" lance le médecin qui n’hésite pas à parler de processus longs, de plusieurs mois à un ou deux ans pour certains cas.

Les traitements pratiqués en France reposent sur plusieurs niveaux. "Le premier niveau, ce sont des conseils comportementaux. À chaque consultation, on donne de nouveaux conseils. On propose également des substituts nicotiniques. Et puis on a des médicaments qui sont sur prescription" lance le médecin, qui précise que le corps médical n’a pas encore de réponses concernant l’efficacité de la cigarette électronique pour l’arrêt du tabac.

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