Moins de deux ans après l’adoption de la loi Claeys-Leonetti instaurant un droit à la sédation profonde et continue pour les malades en phase terminale, un nouveau texte sur la fin de vie sera-t-il débattu d’ici à la fin du quinquennat ?
La forte médiatisation de l’affaire d’Anne Bert, cette femme de 59 ans atteinte de la maladie de Charcot qui a choisi de partir mourir en Belgique, relance le débat.
Au ministère de la santé, on assure que le sujet n’est pas à l’ordre du jour. Pourtant, le député La République en Marche, Jean-Louis Touraine, a déposé un texte visant à permettre à un patient « en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable » de demander à un collège de trois médecins un geste actif pour mettre fin à sa vie.
Alors, doit-on y voir une nouvelle étape vers la légalisation de l’euthanasie ? Pour le Père Bruno Saintôt, responsable du département éthique biomédicale du Centre Sèvres, les dépôts de propositions de loi sont nombreux, et cela ne devrait pas infléchir grandement la position actuelle.
La loi Claeys-Leonetti propose une "sédation profonde", dans les situations douloureuses. C'est une "altération de la conscience", jusqu'à la mort, souligne le Père Bruno Saintôt. En revanche, ce qui serait important serait le "franchissement d'un interdit fondamental : celui de donner la mort, quand bien même ce serait à la demande expresse d'une personne en fin de vie."
de son commencement à sa fin. Elle encourage aussi les soins palliatifs.
A noter que le texte de Jean-Louis Touraine a été cosigné par 53 autres députés, principalement d’En marche ! avec aussi quelques socialistes ou radicaux de gauche.
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