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Sénatoriales 2017: "On ne gouverne pas uniquement avec la rue"
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Sénatoriales 2017: "On ne gouverne pas uniquement avec la rue"

RCF,  -  Modifié le 25 septembre 2017
Pour Jean-François Petit, philosophe et directeur de l'Observatoire des pratiques politiques, les résultats des sénatoriales modère la volonté de réforme du gouvernement.
2017- KTO Capture d'écran 2017- KTO Capture d'écran

Recomposer le Sénat ? C'est la question qui sous-tendait les élections sénatoriales 2017 qui fait suite à la nouvelle donne gouvernementale suivant l'élection de Emmanuel Macron. Pourtant, les résultats donnent tort au parti de La République en marche (LREM) qui compte 28 sénateurs sur les 348 sièges du Sénat. Pour le directeur de l’Observatoire des pratiques politiques qui est aussi philosophe et maître de conférences à l’Université Catholique de Paris, "LREM n'a pas très bien joué, notamment au niveau de l'implantation locale."

Le Sénat résiste aux réformes

Face à cette volonté de bousculer la manière de gérer le pouvoir, les grands électeurs se sont rebiffés." Une réaction qui n'est pas nouvelle selon lui: il rappelle que "tous ceux qui ont voulu réformer par le passé se sont cassés les dents." LREM n'est pas le seul parti à souffrir des sénatoriales. Jean-François Petit parle également de "dispersion à droite" et d'"érosion à gauche". 
 

le travail des sénateurs n'est pas reconnu

Alors que le président Macron propose de réformer la chambre du Sénat, en supprimant notamment un tiers des parlementaires, Jean-François Petit souligne le sérieux des sénateurs qui corrigent et révisent "65% des textes présentés à la hausse", ce qui constitue une somme de travail assez conséquente, souvent méconnue
 

"On sous-estime le travail des sénateurs"

la réforme du sénat pour un meilleur investissement citoyen ?

Comment combler le fossé qui semble séparer les sénateurs des citoyens pour que le travail des uns soit apprécié par les autres ? Une réforme semble bel et bien la solution pour Jean-François Petit, mais du côté des citoyens. "Il faut valoriser les différentes formes de citoyenneté, explique-t-il. Il faut que les citoyens s’investissent davantage auprès des sénateurs, et certains sont ouverts à l'échange." Selon lui, la politique de transparence va dans ce sens.

La suppression pure et dure du Sénat portée par la France Insoumise lui paraît abusive: "jouer la rue contre des institutions cela me semble un jeu difficile. Si on a besoin d’une réforme, il faut encore obtenir l’assentiment des grands électeurs."

"On ne gouverne pas uniquement avec la rue."

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