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Confinement: une situation d'urgence pour les plus démunis
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Confinement: une situation d'urgence pour les plus démunis

RCF, le 19 mars 2020  -  Modifié le 29 février 2024

Difficile de vivre la fraternité en ce temps de confinement. Pour les plus démunis, chaque jour qui passe compte: selon Véronique Fayet il faut déployer en urgence des solidarités nouvelles.

DR / Secours catholique - Véronique Fayet, présidente du Secours catholique - Caritas France DR / Secours catholique - Véronique Fayet, présidente du Secours catholique - Caritas France

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Qu’il est difficile de vivre la fraternité en ce temps de confinement ! Oui,ce fut un crève-cœur pour tous nos bénévoles et salariés de fermer les 2.500 lieux d’accueil du Secours catholique ! Pas question, évidemment, d’échapper aux consignes de sécurité du gouvernement mais chacun savait en fermant la porte qu’il laissait dehors des personnes et des familles en grand désarroi.

Difficile de comprendre que fermer un accueil de jour c’est aussi vivre la fraternité en acceptant des règles qui protègent les plus fragiles, les malades, les personnes âgées… et nos bénévoles qui sont souvent eux-mêmes âgés ; des règles qui protègent aussi tous les personnels soignants qui se donnent sans compter mais pourraient être dépassés si nous sommes imprudents ou inconscients.

Les semaines qui arrivent seront cruelles pour ceux qui sont sans domicile, à l’hôtel, en bidonville ou en squat. Dans ces conditions de vie, pas de frigidaire pour stocker la nourriture, très peu d’argent d’avance et des revenus qui s’effondrent : le travail au noir s’arrête, la mendicité aussi, de même que les récupérations dans les rues et sur les marchés.

Se nourrir deviendra très compliqué tant que les lieux associatifs seront fermés. Les temps seront aussi angoissants pour les familles qui sont déjà en difficulté d’abord parce que leur santé est souvent fragile avec des problèmes de diabète, d’insuffisance pulmonaire ou cardiaque qui les rendent vulnérables au virus.

La fermeture de nombreux services administratifs rendra  compliqué l’accès à des aides ou simplement à leurs droits. Sans parler des difficultés à suivre la scolarité des enfants quand on n’a pas d’ordinateur ou qu on se sent dépassé et que dans un logement peu confortable et exigu il est impossible à un enfant de se concentrer.

Pour toutes ces raisons il faut déployer en urgence une charité inventive, de proximité, des solidarités nouvelles, mobiliser des jeunes bénévoles. Chaque jour qui passe compte pour les plus démunis ! Les associtations sont déjà mobilisées pour reprendre, dès que possible, les services essentiels mais dans des conditions d’hygiène très strictes. Pour cela nous avons besoin que les services de l'État, en lien avec les mairies, assurent la bonne coordination des actions. Tout cela tarde un peu à se mettre en route localement mais nous saurons réveiller la fraternité !

 

 

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