Puy-de-Dôme : SOS Cheval fête son statut d'association d'utilité publique

Rendez-vous était donné aux curieux sur la plateau de Gergovie, au domaine de l'association SOS Cheval, ce dimanche 24 juin. L'association accueille aujourd'hui une douzaine de chevaux et poneys. Chaque profil est différent. Au départ l'association se voulait un lieu de retraite dans le pré plutôt qu'en abattoir. Il s'agissait donc surtout d'accueillir des chevaux en retraite hippique. "Très vite nous avons été confrontés à des cas de maltraitance", explique Gaëlle Nourisson, présidente de SOS Cheval.

Des chevaux retraités, maltraités ou abandonnés

Aujourd'hui ils sont 250 équidés suivis par l'association. 12 sur le domaine de 20 hectares situé à La Roche-Blanche, le reste placé en famille d'accueil. "C'est toujours dans le cadre d'une délégation de garde. Nous restons propriétaire de l'animal jusqu'à la fin de ses jours" précise Gaëlle Nourisson. Cela permet à l'association SOS Cheval de conserver un droit de regard sur chacun des animaux.

Ils sont aujourd'hui plus de 400 adhérants à faire vivre l'association. Chaque jour 2 bénévoles minimum sont présents "par tous les temps" pour apporter le foin et les soins en cas de besoin. L'association se propose de former les volontaires qui souhaiteraient donner de leur temps. Marianne est bénévole depuis 2 mois, elle vient aider tous les dimanches. "J'ai été rapidement envoyée sur le terrain, dit elle. Au début c'est assez impressionnant. Mais très vite on se rend compte que les chevaux sont très affectueux" ajoute la bénévole en passant de la paumade contre la dermite estivale au jeune Apache.
 

Apache, jeune poney de 18 ans
 

Un cheval coûte très cher

Une des principales causes d'abandon tient au fait que les propriétaires ne peuvent plus assumer financièrement. On retrouve donc les chevaux abandonnés dans les prés ou en divagation sur les routes. Parmi les principaux postes de dépense il y a le foin, les frais de vétérinaire, de maréchalerie et le dentiste équin. "Un cheval que l'on sauve nous coûte minimum 400 euros", précise Gaëlle Nourisson. Tout en martelant que l'association ne vend jamais les animaux et ne fait payer aucun frais au familles d'accueil. SOS Cheval est la seule à marcher sur ce modèle en France.

L'association est reconnue d'utilité publique depuis mars dernier, soit 38 ans après sa création. "On va enfin pouvoir recevoir des dons qui seront exonérés d'impôts ainsi que des legs" précise Clément Bravard, vice-président de SOS Cheval. De quoi donner un nouveau souffle à cette association dont la démarche fut saluée par les visiteurs venus en nombre.

INFOS PRATIQUES :

http://www.soscheval.fr/
Facebook : Association SOS Cheval