Présent au synode des jeunes à Rome, Mgr Georges Wadih Bakouni, évêque greco-catholique melkite d'Acre, Haïfa, Nazareth et toute la Galilée livre au micro d'Antoine Bellier, envoyé spécial de RCF à Rome ses impressions sur le synode. Il relaie également les attentes de jeunes de son diocèse situé sur le pays où a vécu Jésus.
Dans un contexte de tension et de méfiance, pour Mgr Georges Wadih Bakouni, il ne faut désespérer ni des jeunes, ni de l'Eglise en général. "L’Eglise n’est pas faible. La situation n’est pas désastreuse. On parle de la crise des familles, de la crise des jeunes, de la mondialisation, de la relativité mais il y a encore beaucoup de jeunes et de chrétiens qui sont fidèles et qui sont attachés au Christ. J’attends que ce synode donne un nouvel encouragement, un nouvel élan à la mission de l’Eglise. Il faut aussi confier cette mission aux jeunes" explique-t-il notamment.
Pour le prélat oriental, il est important de saisir le fait que les jeunes ont besoin de guides, et de confiance à la foi. "Les jeunes veulent des pasteurs en premier lieu. Ils veulent que nous soyons proches d’eux, et que nous ayons confiance en eux. Les jeunes ne sont pas le futur de l’Eglise, ils sont aussi le présent de l’Eglise. Il faut leur donner de l’espace pour la mission. Il ne faut pas les juger comme si notre génération était la meilleure" ajoute l'évêque d'Acre, Haïfa, Nazareth et toute la Galilée.
"Les Eglises orientales doivent donner de plus en plus d’espace aux jeunes et leur confier la mission. Le rôle des laïcs est différent dans les pays orientaux, mais ce n’est pas toujours quelque chose d’acquis. Parfois, c’est trop clérical. Les défis viennent des gens. Certains ne veulent que des prêtres. Ils ne sont pas habitués à voir des laïcs en tant qu’accompagnateurs, qui font des études bibliques ou qui vont visiter les malades. C’est un problème commun entre les laïcs et le clergé. Mais si le clergé donne plus de confiance aux laïcs, plus de responsabilités, les fidèles vont s’habituer" précise Mgr Georges Wadih Bakouni.
Revenant sur sa situation personnelle, l'évêque d'Acre, Haïfa, Nazareth et toute la Galilée conclut en expliquant que "quand je dis aux pères synodaux d’où je viens, tout le monde réagit avec joie. C’est vrai que c’est une chance de vivre en Terre Sainte, mais Jésus est partout" conclut.
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