Désormais le président syrien n’est plus la cible prioritaire en Syrie. Le départ de Bachar al Assad n’est même plus le préalable à toute discussion voire même toute alliance diplomatique. C’est ce qu’a affirmé François Hollande devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles, lundi, abandonnant définitivement la position ni Daech ni Assad défendue jusque là par Laurent Fabius. Pour autant, le président français a redit le fait que Bachar al Assad ne pouvait représenter une issue au conflit syrien.
"En Syrie, nous cherchons inlassablement une solution politique dans laquelle Bachar al-Assad ne peut constituer l’issue, mais notre ennemi en Syrie, c’est Daech" déclaré François Hollande, passant de son discours affligé de vendredi à un discours déterminé. En lisant entre les lignes, on observe donc une inflexion de la politique diplomatique défendue précédemment par la France.
François Hollande a annoncé vouloir organiser une réunion avec Barack Obama et Vladimir Poutine, les deux grands chefs de coalitions engagées en Syrie contre l’Etat islamique, dans le but de parvenir à une alliance globale, en vue de détruire l’Etat islamique. De deux cibles, la France se concentre donc désormais sur l’Etat islamique. Une position pour laquelle les Etats-Unis semblent opter également peu à peu. C'est tout l'enjeu des précédentes discussions de Vienne, comme l'explique Pierre Servent, spécialiste des questions de Défense.
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