Un témoignage qui confirme les échos que l'on avait de la situation sur place, à Alep. Brita Hagi Hassan est le président du conseil de la ville d'Alep, en Syrie. C'est l'équivalent du maire en France. Il dirige la partie Est de la ville, occupée par les rebelles. Il ne s'agit donc pas de la zone contrôlée par les forces du régime de Bachar el-Assad.
A Alep, les événements se sont accélérés ces dernières 24 heures. L'armée syrienne et ses alliés ont repris plusieurs quartiers rebelles, à l’est et au nord-est de la ville. L'armée a ainsi annoncé avoir pris le contrôle du quartier rebelle de Djabal Badro et Hanano. Des mouvements qui ont évidemment des conséquences sur le rapport de force dans la ville sinistrée, mais également sur les civils qui semblent plus que jamais pris entre deux feux.
En déplacement en France, Brita Hagi Hassan a entrepris une tournée pour témoigner de ce que lui et les populations locales vivent sur place. Des mots évidemment très durs à entendre, tant la situation demeure chaotique.
"La situation évolue très vite. Toutes les demi-heures, il y a un massacre dans la ville d’Alep. Ce sont 250 000 personnes qui sont menacées dans la ville, à cause des bombardements de mortier, de l’aviation russe, et de la politique de la terre brûlée, soutenue par les régimes russe et iranien, qui consiste à brûler la ville d’Alep, afin d’en reprendre le contrôle" témoigne Brita Hagi Hassan.
"Aujourd’hui notre espoir, c’est un couloir humanitaire pour faire sortir les civils, à travers l’arrêt des bombardements russes, l’arrêt des meurtres. Les civils choisiront où ils veulent aller. C’est notre seul espoir aujourd’hui. A l’heure actuelle, aucun gouvernement ni aucune instance internationale n’ont permis cela. Tous sont bloqués pour arrêter la cascade de sang en Syrie" conclut-il.
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