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Terrorisme: ce que l'on sait des attentats de Bruxelles
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Terrorisme: ce que l'on sait des attentats de Bruxelles

Un article rédigé par Jean-Baptiste Le Roux - RCF,  -  Modifié le 22 mars 2016
La Belgique est à son tour victime du terrorisme. Trois explosions ont retenti à l’aéroport de Bruxelles, ainsi que dans le métro de la capitale belge.
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Bruxelles meurtrie par trois explosions

Mardi 22 mars, vers huit heures du matin, deux explosions soufflaient le hall des départs de l’aéroport international de Zaventem-Bruxelles, après plusieurs tirs d’armes à feu. Un fusil d'assault kalachnikov a d'ailleurs été retrouvé sur les lieux, après l'évacuation du hall. Un peu plus tard dans la matinée, c’est la station de métro Maelbeek qui était à son tour le lieu d’une nouvelle déflagration, en plein quartier européen de la capitale belge.

Témoignage de Charles Declercq, correspondant RCF à Bruxelles, présent dans le métro au moment de l'explosion: 

Le bilan provisoire établi par les pompiers belges faisait état d’au moins 30 morts, et de 200 blessés. La piste terroriste a été confirmée par le procureur du Roi. L'Etat islamique a d'ailleurs revendiqué les deux attentats, via une agence de presse affiliée au califat. L’aéroport de Bruxelles a été évacué et fermé jusqu’à nouvel ordre. Une troisième bombe a d'ailleurs été découverte dans l'après-midi, avant d'être détruite par les équipes belges de déminage. Quant aux liaisons ferroviaires, aucun Eurostar ni Thalys ne circulent pour le moment.

Les autorités belges ont décidé de relever le niveau d’alerte antiterroriste à son niveau maximal, comme il y a quelques mois, au lendemain des attentats de novembre à Paris. Le Premier ministre belge, Charles Michel, a demandé à la population d’éviter tout déplacement à Bruxelles pour l’instant. Le gouvernement a également déclenché le plan catastrophe provincial. Les habitants des zones où sont pris en charge les blessés, notamment ceux du secteur de Zavantem, sont appelés à donner eau et couvertures aux sinistrés. Quant à la Croix Rouge et aux hôpitaux bruxellois, ils ont appelé ceux qui peuvent à venir donner leur sang. 

Suite à cet attentant, dont on ne connait pour l’instant que peu de détails, la communauté internationale n’a pas tardé à réagir. Donal Tusk, président du Conseil européen, a vivement condamné ces attentats, tout comme les principaux chefs d’Etat européens. En France, le ministre des Affaires étrangères a ouvert une cellule de crise. Quant à Bernard Cazeneuve, il a annoncé le déploiement de 1 600 policiers supplémentaires aux frontières avec la Belgique et dans les transports.

L'appareil policier et judiciaire s'est rapidement mis en place. Des perquisitions ont été lancées dans la région de la capitale belge, selon plusieurs médias locaux. Didier Reynders, vice-Premier ministre fédéral et ministre des Affaires étrangères à pour sa part déclaré craindre "que d’autres personnes [responsables des attentats NDLR] ne soient encore dans la nature". En ce qui concerne l'enquête, le parquet fédéral belge a demandé à ce qu'aucunes informations ne soient dévoilées, déplorant que certains journalistes aient communiqué des informations sur l'investigation.

L'analyse d'Alain Rodier, directeur de recherche auprès du centre français de recherche et de renseignement: 

 

Bruxelles: les responsables religieux réagissent

Dans un télégramme signé par son par son secrétaire d'Etat, Mgr Pietro Parolin et adressé au primat de l'Eglise catholique belge, Mgr Jozef De kesel, le pape François a vivement condamné ces attentats, témoignant de toute sa prière et de son affection pour les victimes, leurs familles, et ceux qui leur viennent en aide. "Apprenant les attentats survenus à Bruxelles, touchant de nombreuses personnes, Sa Sainteté le Pape François confie à la miséricorde de Dieu les personnes qui ont perdu la vie et il s’associe par la prière à la peine de leurs proches" décrit le communiqué, qui ajoute que "le Saint-Père condamne à nouveau la violence aveugle qui engendre tant de souffrances, et implorant de Dieu le don de la paix, il invoque sur les familles éprouvées et sur les Belges le bienfait des Bénédictions divines".

L’épiscopat belge n’a également pas tardé à réagir via un communiqué :

"Les évêques de Belgique sont consternés d’apprendre l’attentat perpétré à l’aéroport de Zaventem et au centre de Bruxelles. Ils partagent l’angoisse de milliers de voyageurs et de leurs familles, des professionnels de l’aviation et des équipes de secours une nouvelle fois sur la brèche. Ils confient les victimes à la prière de tous dans cette nouvelle situation dramatique. Les aumôniers de l’aéroport sont quotidiennement au service de tous et apporteront le soutien spirituel nécessaire. Que l’ensemble du pays puisse vivre ces jours en grande responsabilité citoyenne."

La réaction de Mgr Jean Kocherols, évêque auxiliaire de l'archidiocèse de Malines-Bruxelles: 

Mgr Georges Pontier, président de la Conférence des Evêques de France, a également exprimé sa solidarité à l'épiscopat de Belgique, ainsi qu'aux victimes de ces attentats. Dans une lettre adressée à Mgr Jozef de Kesel, l'archevêque de Marseille  déclare : "notre pensée va bien-sûr vers votre peuple : avec vous, nous condamnons ces lâches attaques et nous vous assurons de notre prière fervente pour que nous continuions, malgré les difficultés, à être des bâtisseurs de ponts et des artisans du dialogue".

Quant à l’exécutif des musulmans de Belgique (EMB), il a d'ores et déjà condamné "fermement et sans réserve (…) des actes d’une cruauté extrême commis à l’encontre de citoyens innocents". Dans un communiqué, on peut lire que "l’EMB se tourne, en premier lieu, vers les victimes et leurs proches à qui il présente ses sincères condoléances. Il exprime également sa compassion à l’égard des nombreux blessés". Trois jours de deuil national ont été décrétés à partir du mercredi 23 mars. 

 

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