Accueil
Un avion russe abattu par la Turquie
Partager

Un avion russe abattu par la Turquie

Un article rédigé par Jean-Baptiste Le Roux - RCF,  -  Modifié le 24 novembre 2015
Regain de tension entre Moscou et Ankara. La Turquie a abattu un chasseur russe qui aurait violé son espace aérien. L’espoir d’une coalition en Syrie s’éloigne.
podcast image par défaut

La grande coalition internationale dont avait rêvé François Hollande semble s’éloigner. La Turquie, dont la position par rapport à l’Etat islamique est plus qu’ambigüe, a abattu mardi un chasseur russe, qui aurait violé son espace aérien. Ankara rejette la faute sur Moscou, et assure que l’appareil de type SU-24 aurait été prévenu une dizaine de fois avant d’être abattu par la chasse turque.

Cela fait plusieurs semaines déjà que la situation entre la Russie et la Turquie était pour le moins sensible. L’intervention militaire russe en Syrie fin septembre a fortement déplu aux Turcs. Depuis, les chasseurs d’Ankara avaient intercepté à deux reprises des avions militaires russes engagés sur le front syrien, après la violation de son espace aérien. Un drone, de fabrication russe, avait également été abattu à la frontière entre la Syrie et la Turquie.

Cette fois-ci, le bilan humain s’alourdit. Les deux pilotes, qui auraient eu le temps de s’éjecter, auraient été abattus par des miliciens turkmènes, selon les informations communiquées par Reuters. Le ministère de la Défense russe dément en revanche toute violation de l’espace aérien turc, affirmant que son chasseur se trouvait exclusivement en territoire syrien. La Russie dément également que son chasseur ait été abattu par la chasse turque, pointant du doigt des tirs sol-air.

Vladimir Poutine a vivement condamné cet acte, évoquant notamment "un coup de poignard dans le dos". Quant à la Turquie, elle vient de saisir l’Otan et l’ONU sur cette affaire. Hasard du calendrier, le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, était attendu mercredi à Ankara, pour une rencontre avec ses homologues turcs. La rencontre semble maintenue, mais dans un climat ô combien tendu.

Les précisions de Georges Mink, sociologue, spécialiste de la Russie et des pays de l'Est:

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

  • Ce don ne me coûte que 0.00 € après déduction fiscale

  • 80

    Ce don ne me coûte que 27.20 € après déduction fiscale

  • 100

    Ce don ne me coûte que 34.00 € après déduction fiscale

Faire un don