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Un premier centre d'accueil de migrants va ouvrir à Paris mi-octobre
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Un premier centre d'accueil de migrants va ouvrir à Paris mi-octobre

Un article rédigé par Blaise Fayolle - RCF,  -  Modifié le 6 septembre 2016
Face à la multiplication de camps informels de migrants à Paris, la maire de la ville a annoncé mardi 6 septembre l'ouverture de deux centres d'accueil temporaires d'ici la fin de l'année.
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La question des réfugiés rythme le début de la semaine. Dimanche, les résultats des élections régionales allemandes, avec la montée de l'extrême-droite, sanctionnaient la politique migratoire d'Angela Merkel. Lundi, agriculteurs, commerçants et routiers calaisiens manifestaient pour le démantèlement de la jungle. Mardi, c'est la ville de paris qui s'est saisie de cette question. La maire de la capitale Anne Hidalgo a présenté le projet de deux centres d'accueil temporaires pour les réfugiés parisiens. Le pari datait du début d'été. le premier des deux centres devrait ouvrir à la mi-octobre, le second, d'ici la fin de l'année.

400 à 600 places pour les hommes

Le premier centre d'hébergement temporaire se situe dans un ancien entrepôt de la SNCF, au 70, Boulevard Ney, dans le 18ème arrondissement. Il sera réservé aux hommes, sans condition relative à leur statu administratif. 400 places seront disponibles dès l'ouverture avec une capacité montée à 600 places d'ici le fin de l'année. L'installation du centre devrait couter plus de 5 millions d'euros à la Ville de Paris et 1,33 millions à l'Etat. Les concepteurs du projet ont choisi d'organiser le lieu en deux parties : l'accueil se fera sous une bulle en PVC tissé, l'hébergement temporaire sera, lui, modulé dans des îlots de conteneurs maritimes  posés sur deux étages d'un hall en béton (la structure existante de l'entrepôt SNCF).

Dans les conteneurs, les réfugiés dormiront par groupe de quatre. Une petite armoire et une prise électrique seront à leur disposition. Les migrants pourront rester jusqu'à 10 jours dans le centre. Ils pourront bénéficier de soins, d'une aide psychologique et de conseils juridiques. Après les quelques jours de repos, les réfugiés devraient être orientés vers d'autres structures d'accueil adaptées à leurs besoins et plus pérennes. 

Un camp pour les familles d'ici la fin de l'année

Un autre espace, pensé pour les familles, particulièrement les femmes et les enfants, devrait aussi ouvrir ses portes à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) avant la fin de l'année. Le public vulnérable pourra se présenter au centre des hommes seuls et sera ensuite emmené en bus dans ce second site. Il pourra accueillir 350 personnes et sera notamment doté d'espaces de parentalité et de lieu pour faire la cuisine. 

Paris face à "un flux migratoire sans précédent"

L'ouverture de ces deux camps interviendra pour contrer les campements sauvages qui se multiplient dans la capitale. Depuis juin 2015, les autorités ont démantelé 28 campements  de ce type. La mairie de paris a indiqué que la capitale faisait face à un flux migratoire sans précédent. La France a enregistré 80 000 demandes d'asile en 201, bien loin du millions de demandes que compte l'Allemagne. Sur les six premiers mois de l'année, environ 240 000 personnes sont arrivées illégalement en Europe selon l'agence Frontex. 

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