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Un regard chrétien sur le monde
Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.

Un regard chrétien sur le monde

Un regard chrétien sur le monde que portent les chroniqueurs bénévoles de RCF Lorraine, laïcs et/ou engagés en Église.

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Episodes

  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    8 janvier 2025

    La compétition, une divinité ?

    4 min
    L'Autorité de la Concurrence, un organisme créé par l’État français, a écrit dans son dernier rapport qu’il n’y a pas assez de concurrence sur le marché de l’électricité. Selon cette autorité, pour faire baisser le prix de l’électricité, il faudrait abolir les tarifs réglementés, auxquels une majorité de Français est restée fidèle.
    Cependant, les ménages et entreprises qui avaient quitté le tarif réglementaire, ont dû payer leur électricité plus cher pendant 2 ans parce que beaucoup de centrales à gaz devaient payer leur gaz 5 fois plus cher. Sans les importations massives de gaz de schiste américain, le prix du gaz et de l’électricité serait resté très élevé en Europe après 2022.
    Depuis l’ouverture à la concurrence du marché de l’électricité il y a 30 ans, le prix de l'électricité est devenu plus volatile et, en moyenne, l’électricité est devenue plus chère.
    Malgré ces chiffres, l’Autorité de la Concurrence affirme que, je cite : "La concurrence (...) présente de nombreux avantages pour les consommateurs. Elle favorise des prix compétitifs, une offre riche et variée et l'émergence de services innovants ".
    Contrairement à ce qu’affirme cette Autorité, la concurrence a surtout permis à des entreprises purement commerciales, qui ne produisent pas d’électricité, de nous harceler avec des appels téléphoniques, afin de nous pousser à acheter l’électricité produite par EDF, en passant par leur entreprise, alors que celles-ci n’investissent rien dans la production. En 2022, cette soi-disant « concurrence » a obligé EDF à vendre l’électricité à perte aux entreprises commerciales, ce qui explique en partie le surendettement d’EDF. La question se pose donc : Pourquoi cette Autorité recommande en fait d’aggraver les erreurs du passé ?
    On ne peut comprendre cet aveuglement que par son idéologie. Cette idéologie divinise la concurrence sans vérifier si elle est pertinente pour la collectivité dans son ensemble, y compris pour la planète et donc pour l’avenir de nos enfants.
    Même si la concurrence parvient parfois à faire baisser les prix, elle fait en même temps augmenter la consommation ostentatoire et elle pousse les entreprises à maltraiter l’environnement.
    La compétition internationale est souvent un frein à des politiques de préservation de l'environnement, car respecter la création augmente les coûts de production et fait ainsi perdre des parts de marché.
    De plus, la compétition internationale pousse les entreprises à moins payer les ouvriers et à les faire travailler dans des mauvaises conditions pour faire baisser les coûts.
    Alors pourquoi recommander d’augmenter la concurrence dans un domaine aussi stratégique pour l’avenir que l’énergie électrique, bien que cette concurrence n’ait rien apporté de bon jusqu’à présent ?
    Le récit collectif de nos sociétés post-modernes donne à la compétition un statut quasi divin. On le voit dans le marché de l’électricité, et d’une manière plus globale dans les publicités.
    La vision chrétienne dit le contraire : Dans sa lettre aux chrétiens de Corinthe, Paul exhorte chacun à développer l’excellence de ses dons, mais cette recherche de l’excellence doit être accompagnée d’humilité et d’un esprit de service qui met en valeur les faibles. Paul dit aussi que, pour développer l’excellence, nous avons tous besoins de l’aide de Dieu et de l’aide des autres.
    Donner un statut quasi divin à la concurrence et à la compétition peut être utile pour les plus riches, mais son application sans discernement moral est mauvaise, mauvaise pour la cohésion sociale, mauvaise dans les domaines stratégiques de l’État et aussi mauvaise pour l’avenir de nos enfants. N’adorons donc pas les faux dieux de la modernité, mais le Dieu vivant des prophètes, de Jésus et des apôtres.
    Vous trouverez plus d’informations sur le site internet « pratiquement-durable.com »
    Droits image: Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    28 février 2025

    Est-il tolérable qu'en France des milliers d'enfants dorment dans la rue ?

    4 min
    L'État français coupable d'atteinte à la dignité humaine selon Philippe Guerquin, ancien président du Secours Catholique de Meurthe-et-Moselle.

    "La France compte environ 350.000 personnes sans domicile fixe. Parmi celles-ci, plus de 6000 se voient quotidiennement refuser une place en hébergement d’urgence. Bien d’autres appellent aussi le 115 sans que quiconque décroche. D’autres enfin anticipent les refus, de sorte qu’elles renoncent à appeler ce numéro d’urgence.
    Chaque soir, plus de 2000 enfants n’ont donc d’autre choix que celui de devoir dormir avec leurs parents dans la rue.

    Protestant contre cette situation humainement intolérable, un collectif d’une quarantaine d’associations, dont le Secours Catholique, Médecins du Monde ou la Fondation Abbé Pierre, vient de demander à la justice de condamner l’État en raison de l’insuffisance des moyens déployés.

    La loi oblige en effet l’État à assurer l’accès de toute personne sans abri à des dispositifs d’hébergement d’urgence. Ceci devrait se concrétiser par 3 obligations de résultats :
    D’abord le droit d’accès inconditionnel à un hébergement d’urgence dès lors que l’on est sans abri, en situation de détresse.
    Ensuite, le droit à des conditions d’accueil conformes à la dignité humaine, comportant le gîte, le couvert, l’hygiène, ainsi qu’une évaluation médicale si nécessaire.
    Enfin, le droit au maintien et à la continuité de l’accueil, de sorte que toute personne admise en hébergement d’urgence a le droit d’y demeurer jusqu’à ce que une proposition adaptée d’orientation lui soit faite, de préférence vers un logement.

    Or, depuis 20 ans, l’hébergement est délibérément sous-financé, au point que l’État se fixe aujourd’hui l’objectif de satisfaire 54 % des demandes, alors qu’il est tenu d’en accepter la totalité.

    Une telle situation entraîne en outre des dérives inacceptables. 89 % des SIAO reconnaissent ainsi avoir mis en place des critères de priorisation, pour justifier que des demandes d’hébergement soient acceptées ou refusées. Ceci aboutit, par exemple, à ce que une femme accompagnée d’un enfant de 5 ans soit ici acceptée en hébergement d’urgence, alors qu’ailleurs, il sera exigé que l’enfant ait moins de 3 ans.

    De la même façon des personnes hébergées sont remises à la rue au profit de publics jugés plus prioritaires, ce qui, une fois encore, est contraire à la loi.

    Nous ne pouvons enfin ignorer que, pour pallier le manque de places en hébergement d’urgence, l’État recourt massivement à des chambres d’hôtel. Un tel hébergement, en sus d’être extraordinairement coûteux pour le contribuable, présente des limites connues de tous : Exiguïté et médiocrité des chambres, impossibilité de préparer des repas, scolarisation quasi-impossible des enfants, absence d’intimité élémentaire, pour n’en citer que quelques-unes.

    N’étant plus entendues, nos associations demandent donc à la justice de condamner l’État à élaborer un plan pluriannuel d’ouverture de places en hébergement d’urgence, d’en finir avec les nuitées hôtelières et d’interdire la remise à la rue des personnes hébergées.

    Un fois encore, c’est bien une atteinte à la dignité humaine qui est ainsi dénoncée, car nous ne pouvons tolérer qu’au sein de la sixième nation la plus riche du monde, des milliers d’enfants soient ainsi contraints de demeurer dans la rue."
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    27 février 2025

    Célibat : liberté ou souffrance

    3 min
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    26 février 2025

    Vous aimez l'aventure ? Vivez celle avec Christ !

    4 min
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    25 février 2025

    Sorties de l'oublioir

    4 min
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    24 février 2025

    L'agresseur, reflet de sa souffrance ?

    5 min
    Cette chronique fait suite à la précédente chronique de Rayan Midouche consacrée au témoignage d'une victime du gourou Raël.
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    21 février 2025

    Barbarie à Betharram

    5 min
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    20 février 2025

    L'exemple américain

    4 min
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    19 février 2025

    Directive sur la durabilité des entreprises

    4 min
    D’un commun accord, les pays européens ont décidé en 2014 que les grandes entreprises devraient tenir une comptabilité de leurs impacts environnementaux et sociaux. Cette comptabilité ne s’exprime pas en euros, elle s’exprime en efforts pour lutter contre la corruption, pour lutter contre la pollution et le réchauffement climatique, et pour mesurer l’impact de l’entreprise sur la biodiversité. Depuis le début de l’année dernière, cette comptabilité extra-financière est devenue obligatoire pour les grandes entreprises.
    Récemment, l’Allemagne et d’autres pays européens se sont fait rappeler à l'ordre par la Commission européenne, parce que ces pays n'ont pas transposé la directive européenne en règlements nationaux. L’Allemagne est particulièrement à la traîne, en partie parce que ses entreprises disposent d’une énergie électrique polluante à base de centrales à charbon. Beaucoup d’entreprises ne sont pas très motivées à publier leur impact sur le climat.
    L'argument souvent invoqué par les milieux patronaux est le coût de cette comptabilité extra-financière. Mais cet argument est un faux prétexte. La comptabilité et la gestion financière d’une entreprise, par exemple pour pour respecter le règlement de la bourse, coût 20 fois plus cher que la comptabilité extra-financiers.
    Ce sont d’autres raisons que font hésiter les patrons. Ils ont très bien compris que, si ces informations sur le climat et la pollution sont demandées, c'est pour changer la hiérarchie des gagnants et des perdants. Actuellement, les patrons d’entreprises sont gagnants si leurs entreprises ignorent la pollution, les émissions de gaz à effet de serre et la maltraitance d’ouvriers par leurs sous-traitants en Afrique ou en Asie.
    Si les consommateurs connaissaient toutes ces informations "non financières", une entreprise, qui pollue et maltraite des ouvriers, risque de perdre des clients au détriment d’un concurrent plus respectueux de la planète et de ses habitants.
    Un autre prétexte avancé par certains patrons de grands groupes est la "complexité administrative". Cependant, aucune complexité administrative n’est trop grande pour exploiter une niche fiscale, ou pour faire de l’optimisation fiscale grâce à des montages d’entreprises à travers plusieurs pays, ou pour utiliser des sociétés-écrans qui permettent de cacher des méfaits.
    Les entreprises étrangères qui ont un chiffre d’affaires supérieur à 40 millions d’euros, sont aussi concernées par cette comptabilité extra-financière. Il n’existe donc pas de concurrence déloyale, si toutefois les états de l’Union mettent en place les moyens de vérification nécessaires.
    L’histoire récente de deux patrons vertueux montre que rien ne change sans pression politique et sociale forte. Emmanuel Faber, PDG du groupe Danone et Paul Polman, PDG du groupe Unilever, ont été écartés parce qu’ils ont essayé de rendre leurs entreprises écologiquement et socialement plus responsable. Avec quelques années d’avance, ils ont commencé à faire ce que l’UE demande maintenant à tous. Comme il fallait s’y attendre, les financiers de la bourse n’ont guerre apprécié ces deux patrons, car les financiers n’acceptent aucune valeur au-dessus de la rentabilité du capital.
    La puissance publique devrait donc prendre les mesures pour contraindre les réticents, ceux qui ne connaissent que la rentabilité du capital et sont heureux d’ignorer tous les effets néfastes de leur entreprise.
    Du point de vue chrétien, la directive européenne exige simplement que les entreprises mettent en lumière leurs bonnes et leurs mauvaises œuvres. Jésus dit que ceux qui font le mal préfèrent les ténèbres à la lumière. Pas étonnants qu’ils combattent cette directive, ils veulent que leurs mauvaises œuvres restent cachées. Jésus dit aussi qu’il est lui-même la lumière du monde. Les entreprises qui osent s’exposer à cette lumière trouveront des clients, tous les clients qui sont soucieux de laisser une planète viable à leurs enfants.
    Vous trouvez plus d’informati
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    18 février 2025

    Rendre humain ce qui ne l'est pas

    5 min
    Costa Gavras est un nom qui aujourd’hui encore met en colère de nombreux catholiques quand ils repensent à son film Amen. Sorti en 2002, il est l’adaptation d’une pièce de théâtre basée sur des documents historiques, Le Vicaire, dans laquelle le dramaturge allemand Rolf Hochhuth révèle que le pape Pie XII était reste? silencieux devant l’extermination des Juifs par les nazis, alors qu’il connaissait l’ampleur de la Shoah.
    Dans ses Mémoires, Va ou? il est impossible d’aller, paru au Seuil en 2018, Costa Gavras a confessé : « Il n’y avait, de ma part, aucune tentative pour insulter ou humilier la croix du Christ. Ce qui m’a profondément choque?, c’est la réaction de certains évêques français qui, évidemment, n’avaient même pas vu le film. Ces évêques ont, en quelque sorte, servi d’auxiliaires aux nervis de Le Pen qui m’ont conduit au tribunal. » Il a également raconté avoir eu « un débat très courtois » sur la chaîne KTO avec l’évêque d’Angoulême : « Il avait été tellement touche? par le film qu’il voulait le revoir pour l’analyser avec du recul. Il avait reconnu a? l’antenne que lui aussi regrettait le silence de Pie XII sur le génocide. » Le cinéaste s’étonnait aussi que six mois après la sortie du film, des prêtres l’abordent encore dans la rue pour lui dire combien ils avaient apprécié Amen.
    Mardi 28 février Costa Gavras était présent au Caméo Commanderie pour l’avant-première de son nouveau film, Le dernier Souffle, qui est à l’écran depuis le 12 février au Caméo, traite de la fin de vie et des soins palliatifs. Costa Gavras, lui-même âgé de 93 ans a assuré au public, venu nombreux, que « ce sont les vivants qui m’intéressent. » D’ailleurs la mort n’est jamais montrée à l’écran. Le film sort, alors que le parlement débat de la loi sur la fin de vie, mais Michelle Ray-Gavras, épouse et productrice du réalisateur, présente à ses côtés au Caméo explique que « il faut deux ans pour faire un film » et Costa Gavras, habitué à des sujets politiques, renchérit :
    « Il faut que le film vive par soi-même, malheureusement il tombe en pleine actualité. »
    Durant le débat, un spectateur - médecin des hôpitaux pendants 40 ans - a loué le réalisme et la pédagogie du film et a constaté que « jamais en France, jamais en Europe, nous n’aurons suffisamment d’unités de soins palliatifs » avant de poursuivre « le premier objectif dans ces situations c’est de répondre à la demande des patients et pour y répondre, il faut essayer de la comprendre. »
    Chers auditeurs, pour l’exprimer avec mes propres mots, il s’agit de rendre humain ce qui ne l'est pas. L'urbaniste Marion Waller qui, forte de huit années à la tête des services funéraires parisiens, analyse le tabou contemporain de la mort et donne des pistes pour réapprendre à dire adieu, dans son livre Redonner une place à nos morts, paru chez Allary, ne dit pas autre chose :
    « Il faut vraiment ouvrir un débat de société sur comment on peut mourir aujourd'hui, comment on peut honorer nos morts. L'objectif est de rendre la mort moins effrayante. Je pense qu'il est essentiel de développer l'accompagnement du deuil. C'est un sujet majeur, notamment concernant la solitude des personnes âgées. Il devrait y avoir un accompagnement comparable à celui que l'on propose à la naissance. Aujourd'hui, il y a un vrai manque dans le service public. (…) Il faut réintégrer la mort dans notre société, la rendre moins taboue, plus humaine. Il s'agit de reconnaître que la mort fait partie de la vie, et qu'elle mérite respect, dignité et créativité. Chaque défunt mérite qu'on lui accorde une attention particulière, qu'on personnalise son dernier voyage. »
    Dans Le dernier souffle de Costa Gavras, les vers suivants de Jacques Prévert nouvellement remis en musique accompagne le dernier voyage d’une patiente gitane : « Deux escargots s'en vont - Ils ont la coquille noire - Du crêpe autour des cornes - Ils s'en vont dans le soir - Un très beau soir d'automne - Hélas quand ils arrivent - C'est déjà le printemps - Le
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    17 février 2025

    L'amitié

    3 min
    "Amis, chers amis" de Bernard Pivot est un bel hommage à l'amitié.
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    14 février 2025

    Opposer "eux" et "nous", c’est permettre le pire !

    4 min
    Le film «  Jouer avec le feu » vient de sortir en salle. Vincent Lindon y joue le rôle d’un cheminot lorrain, qui, élevant seul ses deux fils, constate peu à peu que le plus jeune adhère à un mouvement d’extrême droite, puis bascule dans la violence.

    Une réplique du film dit à peu près que « dès que l’on distingue entre eux et nous, c’est le pire qui est alors rendu possible ». Le pire, dans le film, est l’assassinat dont le plus jeune, pour des raisons idéologiques, se rend coupable.

    Mais, au-delà, que pourrait être le pire, lorsque sont opposés « eux » et « nous » ?

    Voici quelques jours, nous nous rappelions la libération le 27 janvier 1945 du camp d’Auschwitz Birkenau et nous nous souvenions qu’alors l’humanité a proclamé avec force «  Plus jamais cela ! ». Plus jamais, il n’y aurait « eux » que l’on a voulu détruire et « nous » qui, à l’époque, regroupait ceux qui au moins étaient restés passifs.

    Pourtant, voici que l’histoire se répète en Israël et Palestine, comme si les protagonistes d’aujourd’hui avaient perdu la mémoire. « Eux » et « nous ». Chacun proclame son droit à vivre sur cette terre du Moyen Orient et, ce faisant, dénie à l’autre le droit même d’exister.

    « Eux » et « nous », ce fut aussi ce qui, au Rwanda en 1994, a entraîné l’horreur du génocide des Tutsis par le pouvoir Hutu.

    L’humanité serait-elle donc condamnée à opposer une population à une autre, au point de vouloir totalement la détruire ?, à opposer sans cesse « eux » et « nous », permettant ainsi que ce soit le pire qui advienne ?

    Non ! Parce que nous sommes chrétiens, poussés par l’Espérance, nous voulons croire toujours et partout que l’humanité n’est pas condamnée au pire et qu’au contraire, parce que nous nous reconnaissons une communauté de destin, c’est bien la Fraternité qui est en marche !

    Mais refuser d’opposer « eux » et « nous » doit nous inciter à la vigilance et, notamment, à la vigilance sur la façon dont nous nous informons. Nous devons avoir ainsi conscience que les réseaux sociaux favorisent les antagonismes, en diffusant des opinions et des mensonges, au motif que nous sommes entrés dans une ère de « post-vérité », incarnée maintenant par Donald Trump et Elon Musk, légitimant ainsi leurs dérives autoritaires.

    Plus proche de nous et plus quotidiennement aussi, l’information donnée sur la situation des étrangers en France est largement diluée dans le brouillard des opinions individuelles qui se propagent au mépris de la vérité. L’opposition entre « eux » et « nous » dès lors se radicalise et , si nous n’y prenions garde, pourrait nous exposer à tous les vents mauvais.

    Mais le dicton affirme que « le pire n’est jamais sûr ». Dès lors, il ne tient qu’à nous mêmes qu’il nous soit épargné, pour peu que nous ayons à coeur de découvrir l’autre dans tout ce qui fait sa richesse.
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    13 février 2025

    L'affaire Pelicot... et après ?

    4 min
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    10 février 2025

    Qui croire ?

    4 min
    Une chronique de Rayan Midouche.
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    7 février 2025

    Prêtre et papa... et pourquoi pas ?

    4 min
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    6 février 2025

    L'euthanasie revient

    4 min
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    5 février 2025

    L'agriculture encore et toujours maltraitée

    5 min
    A l’occasion d’une réunion entre élus locaux et des membres d’une chambre d’agriculture, j’ai appris que l’État encourage les agriculteurs à changer leur mode de travail en utilisant le label Ferme bas-carbone.
    En effet, l’agriculture possède un très grand potentiel de stockage de carbone dans le sol, mais la bureaucratie, au lieu d’encourager les agriculteurs à développer ce potentiel, les décourage. Seul l’intention est bonne, le résultat est hélas trompeur et décevant. Pourquoi ?
    France Carbone Agri, qui est une association au service des agriculteurs, incite le monde agricole à transformer ses exploitations en ferme bas-carbone pour qu’elles émettent moins de gaz à effet de serre. Cette association commence par faire un bilan carbone de l’exploitation, après quoi il va conseiller l’agriculteur afin qu’il change ses pratiques agricoles.
    Après 5 années d’expérience, France Carbone Agri estime la réduction des gaz à effet de serre de la ferme ainsi aue le volume de carbone stocké dans les sols. Pour un agriculteur céréalier, la quantité de carbone stocké est estimée à 0.2 tonnes par ha et par an, soit 1 tonne par ha pour 5 ans. Pour cette tonne stockée, France Carbone Agri rémunère l’agriculteur à hauteur de 32 € en vendant des certificats de stockage de carbone sur le marché volontaire de stockage carbone. Retenons donc ce chiffre : 32 € par ha en 5 ans.
    Personnellement, je considère ce montant comme largement insuffisant. J’aimerais expliquer en 3 points comment les agriculteurs pourraient être mieux rémunérés.
    Premièrement : Il faut savoir que sur le marché volontaire des crédits carbones, le prix de la tonne de Carbone va de 30 € à 2800 €.(1) La société Climworks a signé des contrats sur 15 ans avec les groupes BCG et Amazon pour stocker du CO2 dans le sous-sol en Islande. Amazon et BCG payent 800 € pour une tonne de CO2 stockée, ce qui vaut 2800 € par tonne de carbone puisque le CO2 est 3.5 fois plus lourd que le carbone. En France, l’agriculteur reçois 30€ par tonne de carbone stocké dans le sol.
    Deuxièmement: Plutôt que d’estimer grossièrement le carbone organique dans le sol, il faudrait carrément le mesurer ! Un agriculteur conventionnel, qui convertit son exploitation en l’agriculture de conservation des sols, en faisant du semi-direct sans labour, stocke en moyenne 1 tonne de carbone par ha et par an dans le sol. Le taux de stockage du carbone a été, depuis 15 ans, mesuré par de nombreux laboratoires et entreprises.(2) Le résultat moyen des mesures est toujours d’environ une tonne, ce qui est 5 fois supérieur à l’estimation de France Carbone Agri.
    Troisièmement: De fait, un agriculteur qui se convertit à l’agriculture de conservation subit des pertes de rendement pendant les premières années. Il a donc grand besoin d’être soutenu financièrement pendant les premières années. Par conséquent, il serait utile de mesurer le taux de carbone tous les ans et rémunérer l’agriculteur dès la première année et non au bout de 5 ans comme le fait France Carbon Agri. En outre, l’Union Européenne prévoit de faire passer le prix de la tonne de CO2 à 200 € d’ici à cinq ans. Ceci correspondrait à plus de 600 € la tonne de carbone. Personnellement, je suis convaincu qu’à un tel prix, la majorité des exploitants choisirait l’agriculture de conservation. Au lieu d’émettre des gaz à effet de serre, l’agriculture les stockerait dans le sol.
    Dieu veut que nous soyons des bons gérants de Sa création. Les mécanismes financiers un peu plus incitatifs permettraient aux agriculteurs de devenir nos meilleurs alliés contre le réchauffement climatique. Prions et agissons pour trouver des solutions justes pour tous les agriculteurs qui pratiquent l’agriculture de conservation des sols. Dans cet objectif, nous sommes à la recherche d’une entreprise qui désire se lancer dans la mesure du taux de carbone des sols agricole.
    Nous vous sollicitons, chers auditeurs, afin de nous aider et nous mettre en relation avec toute personnes ou e
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    4 février 2025

    Gérer l'usage du numérique

    3 min
    En se faisant aider par Saint Benoît.
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    31 janvier 2025

    Non ! Régulariser les étrangers sans-papiers ne favorise pas l'immigration

    4 min
    Ce vendredi 24 janvier, le ministre de l’intérieur a publié une circulaire durcissant les conditions que des étrangers sans papiers doivent remplir pour demander un titre de séjour.
    Une fois encore, la démagogie l’aura emporté sur la réalité des faits. Donc, qu’en est-il vraiment ?

    Pour apprécier sereinement la situation, il faut d’abord prendre conscience que, dans leur quasi-totalité les étrangers sans papiers sont entrés en France pour y demander l’asile.
    Or, faute de pouvoir apporter les preuves des persécutions subies dans leurs pays d’origine, environ les 2/3 sont chaque année déboutés de leurs demandes. Pourtant beaucoup, estimant leur vie menacée en cas de retour, se maintiennent en France, alors même qu’ils y sont sans papiers, c’est-à-dire sans pouvoir bénéficier d’aucune ressource.

    De ce fait, depuis des lustres, le nombre de sans papiers en France augmente mécaniquement, au point que l’on estime qu’ils sont au minimum 600.000 aujourd’hui.
    Face à cette réalité, tous les gouvernements successifs ont pris des décisions permettant aux préfets de régulariser environ 30.000 personnes par an, par la voie de ce qu’on appelle l’admission exceptionnelle au séjour.
    C’est cette admission exceptionnelle au séjour que le ministre de l’intérieur veut limiter le plus possible, notamment en imposant aux étrangers demandeurs de résider depuis plus de 7 ans en France et de prouver leur maîtrise de la langue française par un diplôme.

    Selon ses propres termes, il s’agit là de « faire baisser l’immigration et de ne plus régulariser à tour de bras ». A tour de bras vraiment ? Quand on ne régularise que 30.000 des sans papiers présents en France, soit moins de 5 % de cette population, où est la régularisation à tour de bras ?

    Notre équipe d’accompagnement des exilés au Secours Catholique de Nancy témoigne du parcours du combattant qu’est l’admission exceptionnelle au séjour. La procédure est en effet d’une complexité inouïe et dure généralement plus d’un an. Enfin, au terme de ce délai, c’est toujours le préfet qui décide, sans avoir à justifier ses refus.
    Pourtant, au Secours Catholique, nous pouvons témoigner que, depuis plus de 10 ans, plus de cent familles admises au séjour grâce à notre appui sont aujourd’hui autonomes dans leurs choix de vie, puisque toutes sans exception travaillent.

    Rien d’étonnant donc à ce les secteurs en peine de main d’oeuvre (BTP, aide à la personne, crèches, hôtellerie, restauration...) recrutent des étrangers sans papiers sans attendre qu’ils soient en possession d’un titre de séjour, d’où leur protestation vigoureuse et unanime contre les restrictions ainsi apportées par la circulaire ministérielle.

    Où est la logique en effet ? Réduire encore les possibilités d’admission au séjour d’étrangers sans papiers privera des pans entiers de l’économie de la main d’oeuvre nécessaire. Les budgets de la Nation aussi en pâtiront puisqu’ils seront moins alimentés par les cotisations sociales qui seraient dues au titre des salaires. La précarité enfin s’aggravera, obligeant des familles, souvent avec enfants, à chercher chaque jour simplement de quoi survivre.

    Au total, une fois encore, le populisme et la démagogie l’auront encore emporté au détriment du bien commun. Tout le monde sera perdant, mais personne ne veut le croire !
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    30 janvier 2025

    JFK avait une conscience

    4 min
    Hommage à Jean-François Kahn disparu le 22 janvier 2025.
  • Dans un regard chrétien sur le monde, les bénévoles donnent leur point de vue sur une actualité.
    29 janvier 2025

    A la découverte de la Foi chrétienne

    2 min

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