22 septembre 2023
Une agriculture contre le réchauffement climatique
Ces dernières semaines, j’ai lu plusieurs articles extrêmement élogieux dans des grands journaux concernant de nouvelles machines, qui extraient des gaz à effet de serre de l’atmosphère et le stockent en forme liquide dans le sous-sol. Deux usines pilotes, l’une en Suisse et l’autre en Islande, sont devenues des lieux de pèlerinage pour des technophiles, qui croient que les problèmes du réchauffement climatique peuvent être résolus par la technique seule. Aucun des articles élogieux de ces machines n’a mentionné leur bilan énergétique. Mais ces usines consomment 1000 kWh d’électricité pour sortir 1 tonne de gaz carbonique de l’atmosphère (1). Si on voulait extraire de l’atmosphère tout le CO2 que le énergies fossiles émettent, ces usines consommeraient une fois et demie l’électricité produite dans le monde aujourd’hui. C’est totalement irréaliste. J’ai parfois l’impression que ni les journalistes, ni les économistes se préoccupent de la réalité et des lois de la physique.
Pourtant, il existe d’autres solutions pour sortir le CO2 de l’atmosphère et de le remettre dans le sol. Lors de la conférence sur le climat de Paris en 2015, les gouvernements ont décidé de promouvoir une forme d’agriculture qui permet de stocker des millions de tonnes de CO2 dans le sol. En plus, cette forme d’agriculture permet d’économiser de l’énergie. L’initiative de la COP21 de Paris s’appelle 4 pour 1000, car elle permet de remettre 0.4 % de carbone dans le sol. La méthode agricole s’appelle « agriculture de conservation ». Cette technique agricole ne laboure plus et économise donc le carburant des tracteurs. Elle laisse un maximum de matière organique sur les champs. Elle récolte le blé mais laisse la paille sur les champs. La terre n’est jamais nue non plus, car après la récolte, on sème des plantes qui captent l’azote qu’on appelle « engrais vert ». En plus, ces plantes permettent d’enrichir le sol.
En utilisant cette méthode, plusieurs de mes amis agriculteurs ont de très bons rendements, mais avec très peu d’engrais chimiques. En effet, produire des engrais chimiques azotés nécessite beaucoup d’énergie, l’agriculture de conservation permet donc d’importantes économies d’énergie.
Voilà donc deux solutions pour faire quelque chose contre le réchauffement climatique, l’une très coûteuse et énergivore, l’autre quasiment gratuite avec un bilan énergétique très positif.
Pourquoi les journalistes, les politiciens et les économistes ne s’intéressent-ils pas à cette forme d’agriculture et s’émerveillent-ils devant des solutions technologiques irréalistes ? C’est difficile à comprendre, car déjà il y a 8 ans, la conférence de Paris a reconnu l’utilité de cette agriculture de conservation ! Je n’ai qu’une explication pour cet aveuglement : nos élites ont perdu le contact avec la nature, avec l’agriculture et avec la réalité physique.
Actuellement, le prix de la tonne de CO2 sur le marché européen du stockage de carbone est environ 100 € la tonne (2). L’agriculture de conservation peut stocker jusqu’à une tonne de carbone par ha et par an, ce qui équivaut 4 tonnes de CO2. Si on permettait aux agriculteurs de participer à ce marché, ils pourraient recevoir 400€ par an et par ha pour le stockage de carbone dans le sol, ce qui financerait le coût de la conversion vers l’agriculture de conservation. Tout le monde serait gagnant : Le climat, la transition énergétique, la qualité des aliments et la qualité du sol qui résisterait mieux aux sécheresses.
D’après les textes bibliques, l’être humain a été créé par Dieu pour vivre dans un jardin pour le cultiver. Mais Caïn, le premier meurtrier, et Nimrod, le premier guerrier, ont préféré construire des villes et vivre loin de Dieu et de la nature. Si nous voulons réconcilier les grands centres urbains et la ruralité d’une manière générale, il faudrait peut-être d’abord se réconcilier avec Dieu.
Sur tous ces sujets, vous trouverez davantage d’informations sur mon site internet qui s’appelle « pratiquement-d
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