Une salle pour le lien mère-enfant, financée par les Pièces Jaunes

Les Pièces Jaunes sont de retour depuis la semaine dernière. L'argent récolté permet de financer des actions en faveur des enfants et des adolescents hospitalisés. Nous vous présentons un exemple à Angers: au centre pédo-psychatrie Roger Misès, une salle multisensorielle a vu le jour en 2014. Elle permet aux jeunes mères de nouer du lien avec leur bébé.
 

Des ateliers parent-bébé, contre les troubles de l’attachement

En entrant dans la salle, les jeunes mamans découvrent une musique douce, une odeur d’agrumes, des hamacs et une lumière tamisée. Le temps de la séance, les mères et leur bébé sont plongés dans une bulle apaisante. C’est là qu’Asma Cochereau, puéricultrice, soigne les troubles de l’attachement. "Cela concerne par exemple des mamans qui nous disent qu'elle ne reconnaissent pas leur bébé, qu'elles ne savent pas si elles vont pouvoir s'attacher, ou qui se demandent si elle vont être une bonne mères", explique-t-elle. Le cadre apaisant est essentiel pour les aider à tisser ce lien, souligne Sylvie Manjon, cadre de santé: "Le lieu dans lequel on les accueille a vraiment un effet sur le soin que l'on donne. Cette enveloppe est très importante."
 

10 000 euros de matériel grâce aux Pièces Jaunes

La salle multisensorielle du centre pédo-psychatrie Roger Misès à Angers a coûté 18 mille euros, dont plus de la moitié a été financée par les Pièces Jaunes. Cette salle n’aurait jamais vu le jour sans cette opération. C'est surtout le matériel qui a coûté cher. Par exemple, un matelas a eau coûte plus de 5 000 euros." Le but de ce matelas, c'est que toutes les tensions du corps lâchent et qu'il y ait des points d'appui à chaque articulation. Cela permet à la personne de se retrouver elle-même et d'être comme sur un petit nuage", décrit Sylvie Mangeon. C’est aussi le but du plancher vibrant, à 4 000 euros. " Le fait d'être allongé sur le plancher et de ressentir les vibrations permet un effet plus complet et plus régénérant", explique Sylvie Mangeon.
 

Des mamans apaisées

Les retours des mamans sont positifs: "elle nous disent qu'elles ont l'impression d'être dans un rêve. Cela signifie que tout ce qu'elles ont vécu pendant l'accouchement et depuis l'arrivée du bébé les empêchait presque de rêver", analyse la cadre de santé. Depuis 2016, la salle est également ouverte aux femmes enceintes, afin de prévenir ces troubles de l'attachement dès la grossesse.

Voilà donc un bel exemple, de ce que l’opération Pièces jaunes peut financer. Depuis sa première édition, en 1989, les Pièces Jaunes ont soutenu 31 projets en Anjou, pour un montant total de plus de 500 000 euros. La campagne 2018 se poursuit jusqu’au 17 février, dans toute la France.