Université: la sélection inquiète les associations étudiantes

Réformer l'accès à l'enseignement supérieur

La grande concertation portant sur la réforme de l'accès à l'enseignement supérieur a débuté lundi. Ouverte par Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, cette concertation réunit des représentants d'étudiants, de parents d'élèves, de présidents d'université, et d'enseignants. 

Cette réforme doit mettre théoriquement fin au tirage au sort, et officialiser une sorte de sélection qui ferait son entrée à la fac même si celle-ci existe déjà plus ou moins, à travers des "prérequis". Une sélection qui inquiète les organisations étudiantes.
 

Des pré requis plutôt qu'une sélection

Pour Khaled Bouabdallah, président de l'Université de Lyon et vice-président de la Coférences des Présidents d'Université, "à partir du moment où vous êtes bachelier, quel que soit le type de bac, professionnel, technologique ou général, vous pouvez accéder à n’importe quelle filière de licence à l’université sans aucune autre forme de procès. Les universités sont donc obligées d’accueillir tout le monde, si bien qu’elles manquent de place à un moment donné."

"Si la demande est trop forte, alors il y a un tirage au sort. Et les pré requis consistent à déjà sortir de la logique où l’on peut tout faire sans aucune contrainte. Cela, c’est un mythe et une illusion. Les pré requis permettent en revanche de bien travailler en amont avec les étudiants pour savoir quelle est la filière la plus adaptée à leurs souhaits et donc de leur proposer quelques chose qui va les faire réussir" ajoute-t-il expliquant que l'essentiel est aujourd'hui de pouvoir offrir des parcours de réussite aux étudiants.