Un synode sous le signe de la joie. Dans son discours d'ouverture, intitulé "Et la joie sera ton cortège !", le président de l'EPUdf, le pasteur Laurent Schlumberger, a indiqué que la joie était pour lui le signe de la présence de Dieu et du renouvellement de l'Eglise. Il donne trois exempes de lieux où il voit a joie à l'oeuvre et donc un renouvellement créateur présent : le désir de lecture biblique, l'appétit pour le témoignage et l'ouverture vers un christianisme post-confessionnel.
Le renouvellemment, l'Eglise protestante unie de France le porte en elle puisque qu'elle est née il y a 4 ans de l'union de l'Eglise réformée de France et de l'Eglise évangélique luthérienne. C'est dans ce contexte, qu'au bout de 4 ans, elle a renouvelé ses délégués synodaux, dont la moitié participaient pour la première fois à un synode national. Des délégués dont le rôle n'est pas de représenter, mais plutôt de guider, de conduire l'ensemble de l'Eglise sur le chemin du Christ. En effet, dans l'Eglise protestante, le Christ est le seul souverain, et on ne saurait lui élire des représentants.
Dans son union, l'Eglise protestante est tout de même traversée par des courants. Le Président de l'EPUdF, Laurent Schlumberger évoque notamment les attestants, courant "évangéliste orthodoxe", qui a une façon plus "étroite" de mettre en relation la lecture de la Bible et les décisions morales et doctrinales. Ce courant porte le nom d'"attestants" depuis la décision de l'Eglise protestante unie de Franced'autoriser la bénédiction de couples homosexuels.
Cependant, le synode ne fonctionne pas comme un parti politique. S'il y a bien une recherche d'équité dans la représentation des régions ou dans la proportion d'hommes et de femmes au sein de l'Eglise, il n'y a pas du tout de pondération des différents courants. Laurent Schlumberger ajoute qu'une telle entreprise serait de toutes façons difficile.
Une femme devrait être nommée à la tête de l'EPUdF, le conseil a en effet proposé le nom d'Emmannuelle Seyboldt. Le fait que ce soit une femme "n'a pas de signification particulière" pour l'Eglise Protestante Unie du point de vue Laurent Schlumberger qui rappelle que ses instances sont déjà paritaires. Il admet cependant que cette nomination aura un grand impact dans le contexte religieux français plus général.
La plupart des participants au synode sont hébergés dans des familles. Et pour 20% il s'agit de familles catholiques, ce qui témoigne de la volonté des organisateurs de favoriser les échanges entre les différentes Eglises. La préparation du Synode a pris environ deux ans, le choix de la Région dans laquelle il se déroule se fait sur proposition des Eglises locales.
Pour le pasteur de l'Eglise de Lille, Jan-Albert Roetman, voir du monde se rassembler pour l'Eglise est toujours un miracle, que ce soit pour le culte ou pour un événement de plus grande ampleur, comme c'est le cas de ce synode national. L'évenement permet de souligner l'importance du partage de la joie et des points de vue.
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