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Welcome to paradise, au coeur de la mission du Chemin Neuf
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Welcome to paradise, au coeur de la mission du Chemin Neuf

Un article rédigé par Anne Kerléo - RCF,  -  Modifié le 12 décembre 2018
Depuis 1993 et son installation à Hautecombe, la communauté du Chemin Neuf organise chaque été un festival pour les jeunes. Welcome to paradise est au cœur de la mission de la communauté.
William Tortolo, RCF Savoie William Tortolo, RCF Savoie

Depuis que la Communauté du Chemin Neuf a accepté, en 1992-93, de s'installer à l'Abbaye d'Hautecombe à l'appel de Monseigneur Claude Feidt, alors archevêque de Chambéry, chaque été, des centaines de jeunes y vivent chaque été un grand rassemblement de plusieurs jours. "On a commencé tout de suite, en 1993, se souvivent François Michon, le responsable actuel de la Communauté du Chemin Neuf. On était déjà 1500. Au départ, la volonté c'était que la communauté puisse partager aux jeunes l'expérience du feu du baptême dans l'Esprit Saint, l'xpérience spirituelle qui nous avait tous mis en route dans une relation vivante avec le Christ". 

Puis le festival s'est renouvelé il y a quelques années, devenant Welcome to paradise parce que, explique François Michon, "les jeunes avaient envie d'inventer l'Eglise d'aujourd'hui, ils voulaient avoir l'initiative" et "il leur fallait une grande diversité de propositions", parce que la société d'aujourd'hui est ainsi, parce que les jeunes ont l'habotude de zapper, de choisir ce qui leur plaît dans un choix devenu très large, notamment via internet et les réseaux sociaux. Une manière pour le responsable du Chemin Neuf, de rejoindre les jeunes en étant le plus en phase possible avec leurs modes de vie, et après "le cadre leur donne d'une manière ou d'une autre d'enter dans le mystère intérieur d'une présence, celle du Christ. Après, l'Esprit fait son travail". 

Anne-Claire, 20 ans, est tellement convaincue du bien-fondé de la proposition et a un tel désir de partager sa foi avec des jeunes plus éloignés de la foi et de l'Eglise qu'elle vient pour la troisième année se mettre au service du festival: "ce qui m'attire toujours c'est cette dimension vraiment missionnaire: pouvoir accueillir aussi largement des jeunes, leur proposer un festival à la carte avec du sport des soirées, de la prière et pouvoir ainsi toucher les coeurs de ces jeunes qui ne sont pas forcément proches du Seigneur pendant l'année. J'ai besoin d'avoir ce temps d'été où je me donne et je reçois beaucoup de ces jeunes qui sont aussi un véritable témoignage pour nous qui sommes au service de ce festival".
 

 

Un goût de paradis qui aide à entrer dans une démarche spirituelle

De l'avis de la plupart des festivaliers, il règne à l'abbaye d'Hautecombe une alchimie vraiment particulière entre le lieu, la communauté qui l'habite et les propositions qui y sont faites qui les rend plus ouverts à la dimension spirituelle. Anne-Claire se souvient de sa première fois à Hautecombe: "je crois que mon premier souvenir date d'un week-end de Pâques... je devais avoir 15-16 ans et la première chose qui m'a touchée c'est la beauté du lieu: le lac, les montagnes, l'abbaye. Et puis j'ai été particulièrement touchée aussi de la joie qui régnait et j'ai trouvé que c'était un formidable duo: cette joie et la beauté du lieu. Avant même de connaître le  festival Welcome to paradise j'avais déjà un goût de paradis ici". Et d'ajouter: "je crois qu'ici je trouve une grâce de prière et de sérénité. Le cadre est vraiment propice. Quand j'arrive ici, je me trouve tout de suite chez moi, alors que ce n'est pas là où j'habite au quotidien... il y a cette connexion avec la nature, avec la Création et aussi avec la beauté de la liturgie qui aide beaucoup". 

La communauté du Chemin Neuf a accepté de prendre en charge le lieu au début des années 90, après 2 refus motivés par l'impression d'un lieu trop grand, trop chargé d'histoire, alors que la communauté était bien plus petite qu'ajourd'hui. Il y a à Hautecombe une histoire de 10 siècles de prière puisque c'est au 12ème siècle que les moines bénédictins ont fondé l'abbaye. François Michon raconte: "quand on a dit oui, on a bien senti qu'il ne s'agissait pas d'accueillir des bâtiments et d'inventer une mission, mais qu'il y avait tout un héritage spirituel dans lequel il fallait s'insérer. Cela a amené beaucoup de changements dans la communauté:  il fallait entrer davantage dans la prière au coeur, que l'abbatiale puisse continuer de résonner des offices... ce ne sont plus les offices des moines mais ceux du Chemin Neuf, mais on se retrouve 3 ou 4 fois par jour dans l'abbatiale pour que cette prière rythme notre journée et celle de tous les jeunes qui viennent en formation ici. C'est le moment aussi où on a commencé à porter l'aube au choeur pour prier".

Et leur prière, des milliers de touristes en sont témoins chaque année, car l'abbaye d'Hautecombe est le site le plus visité de Savoie : "ça nécessite une ouverture permanente, témoigne François Michon. La communauté ne peut pas être repliée sur sa vie interne, "autoréférentielle" comme dirait le pape. Et on accueille des gens qui viennent avec des demandes complètement différentes mais qui chaque fois je crois ont quelque chose à prendre du climat de prière. C'est fou de sentir à quel point des lieux peuvent être pâtinés par la prière et que la prière a une véritable efficacité, use les pierre mais leur donne aussi sens. En tout cas c'est ce dont les touristes témoignent quand ils passent ici. Ils sont aussi surpris de découvrir un visage d'Eglise qu'ils ne connaissaient pas, qu'ils n'imaginaient pas". 

 

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